People

Scarlett Johansson réagit à une vidéo deepfake la montrant avec d’autres artistes portant un t-shirt « Fuck Kanye »

Scarlett Johansson veut que l’intelligence artificielle (IA) soit mieux régulée. L’actrice a lancé un appel en ce sens après la diffusion récente d’une vidéo deepfake la mettant en scène avec d’autres stars habillées d’un tee-shirt banc illustré d’une main effectuant un doigt d’honneur avec en son centre, une illustration de l’étoile de David, et dessous, le prénom de Kanye West, le tout signifiant « Fuck Kanye ».

Ce message a sans doute été imaginé après les propos antisémites et racistes du rappeur sur son compte X/Twitter la semaine dernière, dans le même style que les commentaires qu’il avait déjà effectués en 2022. Mais cette fois, l’ex-époux de Kim Kardashian a poussé le bouchon plus loin en revisitant le site Internet de sa marque Yeezy afin que seul un produit apparaisse : un tee-shirt blanc affichant une croix gammée noire.

Le rappeur a également fait la promotion de sa marque au championnat de football américain Super Bowl afin d’attirer le plus de visites possibles. Mais cette déferlante lui a valu un nouveau départ de X et la désactivation du site de Yeezy par Shopify.

Une plus grande menace encore

Depuis, une fausse vidéo de célébrités répondant aux propos de Kanye West circule sur les réseaux sociaux, faisant apparaître Scarlett Johansson aux côtés d’autres stars partageant ses origines juives, comme le rappeur Drake, les comédiens et cinéastes David Schwimmer et Lisa Kudrow (Friends), Sacha Baron Cohen, Jack Black, ou encore le cofondateur de Facebook et PDG de META, Mark Zuckerberg. La vidéo se conclut par le message « Trop, c’est trop ».

Mais si l’actrice de 40 ans ne s’oppose pas à la dénonciation de l’antisémitisme, l’utilisation, sans consentement, de son image et de celles d’autres célébrités à cette fin l’a avant tout amené à demander une meilleure régulation de l’IA par les autorités de son pays.

« Des membres de ma famille et des amis ont attiré mon attention sur le fait qu’une vidéo générée par l’IA et mettant en scène mon image, en réponse à un propos antisémite, circulait en ligne et gagnait du terrain », a-t-elle indiqué dans un communiqué relayé par le magazine People.

« Je suis une femme juive qui ne tolère ni l’antisémitisme ni les discours de haine, quels qu’ils soient. Mais je suis aussi fermement convaincue que le potentiel d’incitation à la haine multiplié par l’IA constitue une menace bien plus grande que n’importe quelle personne qui en prendrait la responsabilité. Nous devons dénoncer l’utilisation abusive de l’IA, quel que soit son message, ou nous risquons de perdre notre emprise sur la réalité », a-t-elle ajouté, déplorant la « paralysie » du gouvernement américain sur la régulation de cette pratique comparée à d’autres « pays progressistes ».

« J’invite le gouvernement américain à faire de l’adoption d’une législation limitant l’utilisation de l’I.A. une priorité absolue, a-t-elle affirmé. Il s’agit d’une question bipartisane qui a une incidence considérable sur l’avenir immédiat de l’humanité dans son ensemble. »