Pourquoi le prince Andrew est-il banni des fêtes de Noël par la famille royale britannique ?
Au service secret, mais pas de sa majesté. L’histoire du duc de York, le prince Andrew, a comme un doux parfum de James Bond. En effet, ce dernier ne sera pas convié à Sandringham, là où une bonne partie de la famille royale britannique passera les fêtes de Noël. Le frère de Charles III, âgé de 64 ans, paierai ainsi son implication dans un scandale d’espionnage, indique nos confrères de Sky News.
« H6 » et le parti communiste chinois
Vendredi, un proche du prince Andrew, Yang Tengbo, a ainsi été banni du Royaume-Uni, soupçonné d’avoir espionné le gouvernement britannique pour le compte du Parti communiste chinois. Dans cette histoire qui a tout d’un scénario d’un James Bond, l’homme a été qualifué par les juges comme un « confident » du prince Andrew. Ce serait grâce à sa proximité avec le troisième fils d’Elizabeth II et d’autres « personnalités britanniques » que l’espion aurait établi des relations avec de hauts fonctionnaires chinois « à des fins d’ingérence politique par l’Etat chinois. » Aussitôt cette information sortie, le prince Andrew d’York a a assuré ne plus avoir de contact avec l’accusé.
De son côté, Yang Tengbo, qui était jusque-là identifié comme « H6 » dans les médias, a obtenu de la justice la levée de son anonymat. Agé de 50 ans, Yang Tengbo a fermement démenti lundi les accusations dont il fait l’objet. « Je n’ai rien fait de mal ou d’illégal et les inquiétudes soulevées par le ministère de l’Intérieur à mon encontre sont sans fondement. La description qui a été largement faite de moi comme un »espion » est totalement fausse », a-t-il indiqué dans un communiqué. Il se présente comme un « entrepreneur indépendant » et affirme avoir « consacré sa vie professionnelle au Royaume-Uni à nouer des liens entre les entreprises britanniques et chinoises ».
« Absurdes »
Interrogé sur le sujet lors d’une visite en Norvège, le Premier ministre britannique Keir Starmer avait déclaré lundi que le Royaume-Uni était « préoccupé par le défi que représente la Chine », tout en défendant un « dialogue » avec Pékin, en plein réchauffement des relations bilatérales. « Les accusations de soi-disant espionnage chinois sont absurdes », a réagi mardi un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Lin Jian, lors d’une conférence de presse régulière.
Il a ajouté que des relations solides avec Londres étaient « dans l’intérêt commun des deux pays et également propice à la promotion de la croissance économique mondiale et à la réponse aux défis planétaires ». « Nous espérons que la partie britannique travaillera avec la Chine pour accumuler davantage de facteurs positifs et mettre en évidence l’essence même de la coopération, du bénéfice mutuel et des gains partagés entre les deux pays », a-t-il conclu. Voilà une affaire qui complète une année on ne peut plus difficile pour la couronne britannique.