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« Pékin Express » : « Ma mère a compris de quoi j’étais fait », confie Ludovic, en binôme avec Moâde

«J’ai une dernière chose à dire et j’aimerais bien que vous la notiez », déclare Ludovic à la fin de l’interview. « Ce n’est pas l’apparence qui fait la personne que l’on est et je crois que je le prouve très bien, poursuit le candidat de la vingtième saison de « Pékin Express », en cours de diffusion sur M6. Il n’y a pas de losers dans la vie. » L’Arrageois de 34 ans est devenu l’un des chouchous du public dès la diffusion du premier épisode. Avec Moâde, 30 ans, originaire de Lorraine, il forme le binôme d’inconnus. S’il faut souvent du temps aux candidats pour être sur la même longueur d’onde, entre les deux trentenaires, l’alchimie a été immédiate.

Comment expliquez-vous votre bonne entente instantanée ?

Moâde : Elle s’est faite de manière assez naturelle et instinctive. On savait très bien qu’on avait un défi dans le défi par rapport aux autres binômes qui se connaissaient déjà. Alors il fallait créer une relation de confiance le plus tôt possible pour pouvoir espérer aller loin dans l’aventure.

Ludovic : Les images parlent d’elles-mêmes. Dès la rencontre, dès notre serrage de main, je pense que l’alchimie s’est sentie. On est deux gars bienveillants. Au bout de cinq minutes, j’ai vu que Moâde était là pour que ça matche, alors je me suis dit qu’il fallait se lancer et qu’on pourrait nouer une amitié. Je me suis dit : « Ne l’emmerde pas, fais-lui confiance et il sentira qu’il peut te faire confiance. »

Les internautes parlent beaucoup de vous, en bien, sur les réseaux sociaux. Vous regardez ce qu’il s’y dit ?

Ludovic : A la base, je ne suis pas quelqu’un qui a le contact facile avec les gens. J’ai beaucoup de mal à accorder ma confiance suite à des événements que j’ai pu vivre dans le passé. Le fait de recevoir des retours positifs, ça me change de mon ordinaire. C’est très appréciable, évidemment. Mon but n’était pas de plaire ou de ne pas plaire. Je vais dire un truc tout bête : j’ai été moi-même du début à la fin.

Comment réagissent vos proches ? Qu’est-ce que ça leur fait de vous voir dans l’émission ?

Moâde : Je suis issu d’un milieu très modeste. Je pense qu’ils éprouvent une forme de fierté assez importante de voir leur enfant à la télé. Et le fait que la relation avec Ludo fonctionne, c’est un motif de fierté supplémentaire.

Ludovic, lors du tournage, vous avez beaucoup parlé de votre maman et de ce que cela lui ferait de vous voir à la télé. Comment vit-elle la diffusion ?

Ludovic : Quand j’ai dû me rendre à Paris pour le premier casting, mes parents ont cru que je plaisantais. Je leur ai montré la lettre de convocation que j’avais reçue. Alors mon papa a regardé ma maman et a dit : « Mais, Christelle, ce con, il va vraiment au casting de « Pékin Express » ! » Ils savaient que j’étais très motivé, mais ils ont compris que j’en voulais encore plus que ce qu’ils imaginaient. J’ai regardé le premier épisode avec eux et mes deux frères. Je ne vous refais pas l’aventure, le jeu a commencé, on part derniers mais on a tout remonté. Ma mère a compris de quoi j’étais fait. Je vous passe l’épisode 2 avec notre remontada extraordinaire. Là, elle a presque eu des larmes. Elle m’a dit : « Je savais que t’en voulais, mais pas à ce point-là, toi qui ne fais pas de sport. » Mes parents sont fiers et impatients de voir la suite. Chaque jour de diffusion ma maman écrit sur son Facebook : « Ce soir, les amis, on m’embête pas, c’est « Pékin Express », il y a mon garçon dedans. »

Il y a un avant et un après « Pékin Express » pour vous ?

Ludovic : Je vous le confirme. Il y a le Ludovic d’avant, inconnu, presque anonyme de la vie. Et maintenant, il y a le Ludovic qui a montré de quoi il était capable à des millions de Français, contrairement à ce que mon apparence pouvait leur faire penser.

Moâde : Si je peux me permettre de parler en ton nom, Ludovic, tu t’es énormément découvert au cours de cette aventure. Tu étais déjà très ouvert d’esprit, mais tu as pu développer tes capacités sociales. C’est une aventure qui fait grandir. Moi aussi, j’ai beaucoup appris.

Ludovic : Tu étais quand même beaucoup plus prêt que moi.

Moâde : Mais tu as eu une capacité d’adaptation incroyable.

Ludovic : Le mental. C’est le mental qui fait ça.

Moâde, qu’est-ce que cette aventure vous a apporté ?

Moâde : Je suis sorti de ma zone de confort. L’aventure en mode sac à dos, ce n’était pas très commun chez moi. J’ai aussi développé ma capacité d’adaptation, j’ai appris à composer avec une personne que je ne connaissais pas, en relevant des défis chaque jour aussi farfelus les uns que les autres. On sort énormément grandi de ce type d’aventure.

Ludovic : Qu’est-ce qu’il parle bien ! Je peux vous engager comme communicant, monsieur !

Mais vous parlez bien, vous aussi, Ludovic…

Ludovic : Oui, mais disons que Mo a toujours la formule adéquate et c’est quelque chose que j’apprécie chez lui. En fonction de la situation, il s’adapte et emploie le bon ton au bon moment. Moi, je suis encore en apprentissage.

Moâde : Mais on est très complémentaires.

Justement, quelle est la qualité que l’autre a et que vous admirez le plus ?

Ludovic : Je commence, ça me vient tout de suite. : Mo est quelqu’un de très humble. Il ne se sent jamais au-dessus de rien ni de personne. Il met l’autre en avant, avant lui-même.

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Moâde : Ludovic a été présenté comme quelqu’un qui n’était pas du tout sportif. Mais moi, dès le départ du trek, je ne l’ai pas du tout senti comme tel. Pourquoi ? Parce que Ludo a une résilience et une capacité d’abnégation hors normes. Je m’étais un peu entraîné pour l’endurance physique, contrairement à lui. Il a souffert, mais il me l’a dit après coup. Il ne s’est pas plaint une seule fois. Avant cette aventure, il vivait dans un monde très aseptisé. Il a été parachuté à l’autre bout du monde avec un mec qu’il ne connaissait pas. Il s’est donné à fond sans se plaindre. Ça, pour moi, c’est une énorme qualité et c’est ce qui a fait, je pense, qu’on s’est entendus assez rapidement.