Patrick Cohen demande à « L’Incorrect » les rushs de sa conversation avec deux élus PS.
Patrick Cohen a réagi ce lundi dans C à vous aux accusations qui pèsent sur lui et son collègue Thomas Legrand depuis la diffusion d’extraits vidéo des deux éditorialistes avec les élus socialistes Luc Boussy et Pierre Jouvet. Patrick Cohen a déclaré que ces images sélectionnées ne reflètent pas ce qu’était ce rendez-vous banal : « une conversation entre journalistes et politiques comme il y en a tous les jours et à toutes les heures ».
Patrick Cohen a réagi ce lundi dans *C à vous* aux accusations portées contre lui et son collègue Thomas Legrand suite à la diffusion par le magazine d’extrême droite *L’Incorrect*, à la ligne éditoriale proche des positions de Marion Maréchal, d’extraits vidéos des deux éditorialistes en conversation avec les élus socialistes Luc Boussy et Pierre Jouvet.
Lors d’une discussion autour d’un café, filmés à leur insu, ils abordent le sujet de Rachida Dati et des prochaines élections municipales. La publication d’extrême droite laisse entendre, à travers ces extraits, qu’un complot serait en cours pour empêcher l’actuelle ministre de la Culture sortante de remporter la Mairie de Paris.
Patrick Cohen déclare dans *C à vous* qu’il ne s’agit pas d’une « preuve de collusion », mais d’un « montage ».
### Une volonté de « nuire »
« Pour 1h30 de conversation, il n’y a que 2mn30 d’images et de sons sélectionnés, coupés et charcutés, qui ne reflètent pas la nature banale de ce rendez-vous : une conversation entre journalistes et politiques comme il en existe tous les jours et à toute heure », a affirmé Patrick Cohen.
De ce fait, l’éditorialiste de France Inter et de l’émission d’Anne-Élisabeth Lemoine a « adressé aujourd’hui par voie d’huissier une sommation pour obtenir les rushs » à *L’Incorrect*. « Dix points de montage sont visibles à l’œil nu, ce qui suggère que cette vidéo a été volée et montée dans le seul but de provoquer une interprétation biaisée et malhonnête pour nous nuire », ajoute Patrick Cohen.
L’éditorialiste avait auparavant indiqué à *La Tribune dimanche* son intention de porter plainte.
Dans la législation française, publier sans le consentement d’une personne une vidéo ou une photo la concernant est interdit, sauf lorsqu’il s’agit, entre autres, de droit à l’information. Depuis 2018, la « Loi infox » vise également à lutter contre la désinformation. Cette loi s’ajoute à l’article 27 de la loi sur la liberté de la presse, qui sanctionne « la publication, la diffusion ou la reproduction, par quelque moyen que ce soit, de fausses nouvelles, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers lorsque, faite de mauvaise foi, elle aura troublé l’ordre public ou aura été susceptible de le troubler ».

