Meghan Markle et le prince Harry réagissent à l’arrêt du fact-checking de Meta et taclent Mark Zuckerberg
Meta a fait volte-face sur son système de contrôle et vérification des faits (fact-checking) sur ses plateformes, et du côté du prince Harry et de Meghan Markle, la pilule a du mal à passer. Le couple a adressé un message à ce sujet sur le site de sa fondation Archewell, condamnant une décision qui, à l’inverse d’éviter toute forme de « censure » comme l’a justifié le propriétaire de Meta, Mark Zuckerberg, la semaine dernière, portera « atteinte à la liberté d’expression ».
« Contrairement à ce qu’affirme l’entreprise, le fait d’autoriser davantage de violence et de normaliser les discours de haine ne fait qu’étouffer la parole et l’expression, au lieu de les encourager », ont-ils écrit. Sans directement nommer le PDG de Meta, le duc et la duchesse de Sussex ont ensuite dénoncé sans langue de bois le manque de responsabilités de Mark Zuckerberg et de son entreprise envers leurs « centaines de millions d’utilisateurs dans le monde » sur les réseaux Instagram, Facebook et Threads.
« Peu de sens et d’intégrité »
« Dans un environnement d’information déjà confus et, dans de nombreux cas, intentionnellement perturbateur, Meta a montré que ses paroles et ses engagements n’ont que très peu de sens et d’intégrité. En annonçant ces changements, sans doute en réponse à des vents politiques, elle abandonne une fois de plus la sécurité publique au profit du gain, du chaos et du contrôle », peut-on lire à quelques jours de l’investiture à la présidence de Donald Trump, soutenu par le PDG de X, Elon Musk, qui a lui-même retiré toute forme de fact-checking à l’ancien Twitter après l’avoir racheté en 2022.
De la même manière, le couple redoute les discours toxiques pouvant émerger en toute liberté des plateformes, et déplore l’« abandon des engagements en matière de diversité et d’équité ». « Les récentes décisions de Meta vont directement à l’encontre de sa prétendue mission de « tisser des liens entre les humains » et donnent la priorité à ceux qui utilisent les plateformes pour répandre la haine, les mensonges et la division au détriment de tous les autres », ont-ils tranché. « La conception des plateformes, dictée par les politiques internes, détermine directement notre expérience en ligne. Ignorer cela revient à mettre sciemment tout le monde en danger et à contribuer à une crise mondiale de la santé mentale ».
Le couple a conclu son message en partageant les noms et liens Internet des associations prônant la sécurité en ligne, en particulier des jeunes, et la santé mentale. Des sujets au centre des engagements des parents d’Archie, cinq ans, et Lilibet, trois ans, « depuis cinq ans », époque à l’époque durant laquelle ils ont quitté la monarchie britannique et le Royaume-Uni pour s’installer en Californie.