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« Les Traîtres » sur M6 : Anthony Colette « frustré de la victoire d’Adil Rami »

Monsieur Loyal. Samedi soir, Anthony Colette a été éliminé de la table ronde, décor du grand final des « Traîtres », suivi par 1,26 million de téléspectateurs sur M6. Enquêteur de la première heure, souvent déterminé et parfois manipulé, l’ex-danseur et vainqueur de « Danse avec les stars » revient sur son aventure en tant que loyal dans le jeu.

Pour 20 Minutes, le jeune homme de 30 ans dévoile ses envies et ses projets pour la suite de sa carrière.

Comment avez-vous appréhendé la dernière table ronde de la saison 4 des « Traîtres » ?

J’avais peur. Ça faisait un bon moment que je soupçonnais Sophie [Tapie, une des deux traîtres présente en finale avec Adil Rami] et je craignais qu’elle retourne les cerveaux. A chaque fois que je disais : « Non, mais Sophie, quand même… », on me répondait : « Non, pas Sophie ». Quand vous sentez que vous êtes seul, vous ne pouvez rien faire. Ce n’étaient plus les traîtres contre les loyaux, mais les traîtres contre des gens seuls à ce stade du jeu. J’espérais juste que les autres loyaux allaient me suivre.

Quelle était votre stratégie ?

J’étais sûr qu’il y avait un autre traître, en plus de Sophie, mais je n’arrivais pas à savoir qui. Au moment de la table ronde, je ne soupçonnais plus Adil [Rami]. Celui que je soupçonnais le moins, c’était Nicolas [Lacroix]. Je me disais qu’il fallait terminer l’aventure à deux, que c’était le seul moyen de démasquer le dernier traître, quitte à sacrifier des loyaux… Pour moi, il fallait tout faire pour éliminer Sophie, puis Dominique [Tapie], c’est qu’on a fait. Après, je pensais éliminer Alizée [Cornet], mais ça s’est arrêté là pour moi. Derrière, je voulais sortir Rose [THR], puis Adil, afin de finir avec Nicolas.

Pourquoi Nicolas ?

C’était mon intuition. Il était un peu effacé, sensible, il ne s’imposait pas dans les débats, mais on parlait beaucoup ensemble. Il n’avait pas le truc du « traître ». En plus, c’est le seul qui n’a pas voté contre moi lors de la dernière table ronde (rires).

Vous étiez déterminé à trouver le dernier traître, d’où votre décision de continuer la table ronde, ce qui vous a coûté votre place…

C’est ça. Les gens me demandent : « Pourquoi tu as décidé de continuer, tu aurais dû t’arrêter là ». Mais pour quoi faire ? De toute façon, je me suis fait éliminer en continuant mais, en arrêtant, tous les loyaux auraient été vaincus. Il fallait aller au bout. Je referrai tout pareil, je n’ai aucun regret. Dans ma tête, c’était sûr qu’il restait un traître.

Comment avez-vous réagi en voyant Adil Rami gagner ?

Chapeau à lui ! Il a été très fort de jouer le benêt auprès des autres candidats. Il a bien fait aussi de laisser faire Sophie sur beaucoup de choses, pour rester en retrait et pour s’en sortir. Elle prenait les risques, et lui, il plaçait une phrase par-ci, une phrase par-là. Sophie et Adil avaient deux profils totalement différents dans le jeu, mais extrêmement compatibles. Mais j’étais frustré de la victoire d’Adil.

« Je dois me fier davantage à mes intuitions et arrêter de demander, à chaque fois, l’avis des gens.  »

Au début de la saison, je le soupçonnais. J’essaie d’en parler aux autres, mais on me répond : « Adil, non, il est trop bébête pour gagner ». En moi, je me disais que ça ne voulait rien dire, que c’était peut-être une stratégie. A cet instant précis, mon erreur a été d’en avoir parlé à Sophie. Et tac-tac, elle a fait sa stratégie, et tout le monde ne pensait plus à lui. J’en ai conclu qu’ils devaient avoir raison de ne pas soupçonner Adil… C’est le reflet de la vie en général, c’est hyperintéressant je trouve.

Justement, qu’est-ce que « Les Traîtres » vous a appris sur vous ?

Que c’est impossible d’avoir raison tout le temps. Je me suis trompé plein de fois dans le jeu, mais je pense que je dois me fier davantage à mes intuitions et d’arrêter de demander, à chaque fois, l’avis des gens. Je ne me faisais pas 100 % confiance.

C’est ce que vous a reproché Sophie Tapie dans le jeu…

Oui, mais quand vous êtes seul dans l’aventure et que personne ne vous croit, vous ne pouvez rien faire. Dès lors, mon objectif était de ne pas éveiller les soupçons, il valait mieux faire profil bas. Ce n’était plus juste le fait que je n’avais pas confiance, c’était que si je prenais trop de risques, non seulement les gens pouvaient m’éliminer et les traîtres, eux, pouvaient me bannir, en se disant que j’étais trop dangereux. Dans ce jeu, le but n’est pas d’éliminer les Traîtres, mais de ne pas se faire bannir. Si vous éveillez un soupçon, vous êtes cramé.

… Une traître que vous avez réussi à sortir rapidement en finale !

J’étais content putain (sic) ! Dans le jeu, Sophie Tapie a été incroyable. C’était la meilleure traître possible. Elle s’en fout, elle joue le jeu à fond et elle fait le show. Je trouve ça génial, aussi bien pour le jeu que pour les téléspectateurs. C’est la personne qu’on adore détester. Je l’ai eu au téléphone il y a deux jours, on s’entend super bien.

Si c’était à refaire, vous referriez l’émission en tant que traître ou en tant que loyal ?

En tant que loyal, je trouve ça plus stylé. Les loyaux ont les pires difficultés du monde. Les traîtres, eux, ont toutes les cartes en main. Ils font le jeu, ils manipulent, ils peuvent se soutenir, se trahir pour se sauver.

Est-ce qu’il y a un loyal qui vous a étonné ?

Rose, car on l’a vu évoluer dans le jeu. Au début, elle est un peu timide puis, petit à petit, elle se révèle, elle a des raisonnements pas mauvais. Et, même si elle m’a soupçonné à la finale, je ne peux pas lui en vouloir.

« Les Traîtres », c’est un jeu, mais télévisé. A un moment, est-ce que vous vous êtes privé d’une stratégie ou d’une remarque du fait de la présence des caméras ?

C’est une bonne question. Oui, au début, je me suis retenu. Je n’ai pas l’habitude d’être mis en avant en tant qu’Anthony Colette. Avant, j’étais le « danseur de » dans « Danse avec les stars ». Le fait d’être moi, participant de l’émission, c’était bizarre. Puis, progressivement, je ne me suis retenu de rien, juste par stratégie, mais pas davantage.

Certaines célébrités disent « Non,  »Les Traîtres », ce n’est pas pour moi, c’est contre mes valeurs ». Vous leur répondez quoi ?

Elles ont le droit de le penser, mais je ne le comprends pas, dans le sens où, justement, dans la vie, vous n’allez pas agir comme dans « Les Traîtres ». Se retrouver dans un jeu d’ordre psychologique, de voir comment vous vous débrouillez pour avancer, c’est ça qui est intéressant. Mais « trahir les valeurs », non ! C’est un jeu.

Comment en êtes-vous venu à faire « Les Traîtres » ?

Je regardais l’émission. On m’a appelé, puis on m’a bien vendu le concept. Je ne suis pas un habitué de ce genre de jeu, mais j’étais chaud. J’ai vécu une aventure incroyable.

Diriez-vous que le jeu de M6 est arrivé au bon moment après une saison compliquée dans « DALS » sur TF1 ?

Oui, carrément. C’est arrivé à point nommé.

Avez-vous regardé la dernière saison de « DALS » ?

Les deux premiers prime oui, après, je n’ai plus regardé, parce que je n’y pensais plus. Je suis juste sur le plateau lors de la finale, car je l’avais promis à Jordan [Mouillerac] en cas de victoire. Il avait fait pareil pour moi la saison d’avant, lorsque j’avais remporté le trophée avec Natasha St-Pier. J’ai tenu parole.

Ça vous donne envie de revenir dans « DALS » ?

Non, je n’y pense pas du tout. Si un jour je dois me poser la question, je me la poserai, même si je pense déjà avoir la réponse. Ce n’est pas dans mes projets.

Seriez-vous tenté par d’autres émissions ?

Oui. Pour moi, il y a une émission ultime, c’est : « Rendez-vous en terre inconnue ». Le concept est génial. Je pense que je n’ai pas encore la notoriété nécessaire pour que ce soit intéressant pour le public. Mais si je dois le faire un jour, je le ferai. Ce serait un immense plaisir.

Juré ou animateur, ça vous tenterait ?

Oui, mais je me concentre avant tout sur ma chaîne Twitch.

Racontez-nous cette nouvelle aventure sur Twitch…

J’ai ouvert ma chaîne l’année dernière. Je me suis remis à fond dessus, mon objectif est de monter une chaîne presque 24h/24h avec beaucoup de streamers plus ou moins connus. J’anime aussi le Colette morning show, de 8 heures à 11 heures. On a notamment débriefé « Les Traîtres ». Je suis chaud là-dessus.