People

Les habitants du duché d’York se réjouissent de ne plus être liés au prince Andrew.

Le prince Andrew a annoncé vendredi dernier renoncer à son titre royal de duc d’York à la lumière des révélations sur ses relations avec Jeffrey Epstein. Selon un sondage d’Ipsos, 88 % des personnes interrogées soutenaient le retrait de son titre royal, tandis que 51 % souhaitaient que le Parlement britannique formalise ce changement.


La réputation du prince Andrew semble avoir atteint un point de non-retour au Royaume-Uni. Le frère cadet du roi Charles III a annoncé vendredi dernier sa décision de renoncer à son titre royal de duc d’York, suite aux révélations concernant ses relations avec le défunt criminel sexuel américain Jeffrey Epstein, bien qu’il continue de nier « catégoriquement » toutes les accusations qui pèsent contre lui.

Cette annonce intervient quelques jours avant la publication des mémoires posthumes de Virginia Giuffre, qui l’avait accusé d’agressions sexuelles avec Jeffrey Epstein lorsqu’elle était mineure.

### Des révélations glaçantes

Le prince Andrew, qui avait déjà perdu ses titres militaires et son rôle au sein de la famille royale britannique à cause du même scandale en 2022, avait réussi à conclure un accord avec Virginia Giuffre cette année-là, elle qui a tragiquement mis fin à ses jours en avril dernier à l’âge de 41 ans. Le montant de cet accord confidentiel, qui a permis d’éviter un procès contre le prince Andrew, est estimé à 12 millions de livres sterling.

Dans ses mémoires écrites avant sa mort, *Nobody’s Girl*, la défunte a également avancé que le prince de 65 ans avait fait appel en 2021 à un agent de sécurité pour déterrer des informations compromettantes à son sujet pour « salir sa réputation ». Cette allégation a conduit la police de Londres à ouvrir une enquête, tandis que le palais de Buckingham a déclaré, selon Sky News, qu’il « considérait (le sujet) avec une très grande et profonde inquiétude ».

### « Le public ne le soutient pas »

Il est évident que du côté des habitants d’York, dans le nord de l’Angleterre, le retrait du titre du prince Andrew ne suscite pas de déception. Au contraire, comme l’a rapporté Rachael Maskell, députée indépendante de la région, à Sky News, « 88 % » de ses constituants ne souhaitent plus que le fils d’Elizabeth II « porte un titre associé au nom de notre ville ».

Des résidents interrogés par la BBC ont également estimé que ce changement était « probablement mieux pour la ville », ainsi que pour la famille royale, soulignant que « le public ne le soutient pas et la monarchie le comprend certainement ».

L’entreprise de sondage Ipsos a publié des résultats d’opinion corroborant ces sentiments. Le groupe indique que 88 % des personnes interrogées en Grande-Bretagne soutiennent le retrait de son titre royal, tandis que 51 % souhaitent que le Parlement britannique aille plus loin et officialise ce changement comme la loi l’exige.

Par ailleurs, le prince Andrew pourrait bientôt être convoqué à Westminster pour témoigner au sujet de sa résidence à Windsor, le Royal Lodge, dont il n’aurait payé qu’un faible loyer durant plus de 20 ans, selon des documents consultés par *The Independent*. Une demande que le Premier ministre Keir Starmer a affirmé « soutenir » lors d’une session au Parlement cette semaine, accompagnée d’un « examen approfondi » des résidences royales, financées en partie par l’argent des contribuables.