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Le prince Andrew a reçu des paiements d’un homme d’affaires lié à une fraude.

Nebahat Isbilen a révélé des versements effectués au prince Andrew et à Sarah Ferguson en enquêtant sur les 40 millions de livres sterling manquants sur ses comptes bancaires. En 2022, les documents judiciaires indiquaient que Sarah Ferguson avait perçu au total au moins 250.000 livres sterling des comptes de Nebahat Isbilen, tandis que son ex-époux avait reçu plus d’un million.


En enquêtant sur les 40 millions de livres sterling manquants dans les comptes bancaires de son conseiller financier et ancien banquier Selman Turk, la millionnaire turque Nebahat Isbilen a révélé, involontairement, des paiements au prince Andrew ainsi qu’à son ex-épouse, Sarah Ferguson. Cette affaire, qui dure depuis 2021, implique des transactions passant par plusieurs sociétés, y compris Alphabet Capital Limited, appartenant à Adrian Gleave.

De nouveaux documents présentés à la Haute Cour de Londres et relayés par la BBC montrent un paiement de 60.500 livres sterling d’Adrian Gleave et de son entreprise au prince Andrew. Ce montant a été versé en 2019, une année marquante pour le prince Andrew et les controverses le concernant.

Les 60.500 livres sterling ont été créditées sur les comptes du prince Andrew quelques semaines après une interview désastreuse qu’il avait accordée à la BBC en novembre. Le prince avait tenté de se défendre face aux accusations de viol portées par Virginia Giuffre alors qu’elle était mineure et victime du criminel sexuel décédé Jeffrey Epstein. Les raisons de ce paiement restent floues selon la BBC, mais il convient de noter qu’Adrian Gleave a déjà été impliqué dans des malversations sans pour autant être inquiété.

2019 est également l’année où Adrian Gleave s’est retiré de ses fonctions de directeur de SVS Securities, une entreprise de trading qui a investi contre les intérêts de ses clients dont il gérait les fonds de retraite. Ces fonds étaient utilisés pour augmenter les profits de l’entreprise, au détriment des retraités. En été 2019, l’autorité de régulation financière a interdit la société d’exercer.

Ce paiement au prince Andrew s’ajoute à ceux reçus par Sarah Ferguson, son ex-femme, ayant transité par Alphabet Capital depuis les comptes de Nebahat Isbilen. Le prince Andrew a déjà été contraint de rembourser 750.000 livres sterling à la millionnaire turque dans le cadre de cette procédure judiciaire.

Cette somme est arrivée sur les comptes du prince Andrew peu après qu’il ait remis un prix lors du Pitch@Palace à Selman Turk, le gestionnaire de Nebahat Isbilen, au palais Saint James à Londres. Le prince Andrew avait mis en place ce programme pour soutenir les entrepreneurs, semblable à l’émission Dragon’s Den ou Qui Veut Être Mon Associé ? en France.

En 2022, des documents judiciaires ont soulevé des soupçons concernant Sarah Ferguson, révélant qu’elle aurait perçu au moins 250.000 livres sterling des comptes de la millionnaire, tandis que son ex-époux aurait reçu plus d’un million, comme le rapporte la BBC.

Bien que le procès entre la millionnaire turque et son ancien gestionnaire soit complexe, il est clair que les transactions financières du prince Andrew le sont tout autant. Cette situation suscite chaque jour un peu plus d’exaspération chez le contribuable britannique, notamment en raison de l’implication du frère du roi Charles III dans l’affaire Epstein, alors que bientôt sera publié le livre posthume de Virginia Giuffre, qui avait accusé le prince Andrew d’agression sexuelle alors qu’elle était mineure. Un accord, d’une valeur estimée à 12 millions de livres sterling, avait été conclu entre le prince et Virginia Giuffre, et le souverain britannique a cessé les paiements annuels après son accession au trône l’année dernière.

La résidence du prince Andrew est également une source de tension. Il vit depuis 2003 au Royal Lodge, à Windsor, un logement de 30 chambres pour lequel il ne paie pas de loyer, selon des documents officiels, bien qu’il couvre les coûts de rénovation. Il avait investi 8 millions de livres sterling dans ces travaux, en échange d’un contrat de location de 75 ans.