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Le meurtrier de John Lennon refuse sa libération conditionnelle encore une fois.

Mark David Chapman, condamné à perpétuité pour le meurtre de John Lennon, a vu sa demande de libération conditionnelle refusée pour la quatorzième fois. Agé de 70 ans et incarcéré à la Green Haven Correctional Facility, il continue à faire l’objet de tensions autour de sa potentielle réintégration dans la société.

La réponse de l’administration pénitentiaire de New York est encore négative pour Mark David Chapman. Cet homme, âgé de 70 ans, purge une peine de réclusion à perpétuité avec une durée minimales de vingt ans à la Green Haven Correctional Facility, suite au meurtre de John Lennon. Il a la possibilité de demander une libération conditionnelle depuis 2000, mais sa quatorzième demande vient d’être rejetée.

Le 8 décembre 1980, Chapman a attendu John Lennon devant le célèbre immeuble Dakota, situé à New York dans le quartier de Central Park. Lorsque le membre des Beatles est sorti, accompagné de sa femme Yoko Ono en route pour un studio d’enregistrement, il a signé un autographe sur l’album Double Fantasy pour celui qui, quelques instants plus tard, allait devenir son assassin. À leur retour, juste avant 23h00, Mark David Chapman a tiré quatre balles dans le dos de Lennon, sous le regard de sa femme.

John Lennon a été déclaré mort dix minutes après son arrivée à l’hôpital Roosevelt. Il avait seulement 40 ans.

« Ce mal était dans mon cœur »

Chapman, à l’époque âgé de 25 ans, n’a pas tenté de fuir. Il a patienté jusqu’à l’arrivée de la police en lisant L’Attrape-cœurs de J. D. Salinger. Lors de son procès, il a avoué son acte et a cité un extrait du même livre avant que sa peine ne soit prononcée.

Au fil des années, il a tenté d’expliquer son geste dans ses demandes de libération. Dans le rapport de sa douzième audience, diffusé en 2022 par le Department of Corrections and Community Supervision, il a indiscriminément admis que son acte avait été motivé par le désir de devenir célèbre, reconnaissant que c’était « mal » et « diabolique ».

« Je savais que c’était mal, mais mon désir de célébrité était si fort que j’étais prêt à tout sacrifier, même la vie d’une personne. Je ne blâme personne d’autre pour ma présence ici », a-t-il déclaré. « Ce mal était dans mon cœur. Je voulais devenir quelqu’un et rien ne pouvait m’arrêter. »

Un risque pour la société

Deux ans auparavant, Mark David Chapman avait adressé des excuses à Yoko Ono pour la « douleur » qu’il lui avait infligée. « Cela me hante quotidiennement », avait-il déclaré, expliquant qu’il avait agi ainsi car Lennon était « très très très célèbre » et lui-même était « très très très en quête de reconnaissance, égoïste ».

Les détails de sa dernière audience, qui a eu lieu le 27 août, n’ont pas encore été rendus publics. Lors des audiences de libération conditionnelle, une commission se réunit, incluant la possibilité pour les proches de la victime de s’exprimer. Yoko Ono a toujours manifesté son opposition à la libération de Chapman, craignant qu’il recommence à nuire, que ce soit à elle, à leur fils Sean Ono Lennon – âgé de cinq ans au moment du décès de son père – ou à toute autre personne. La commission de libération conditionnelle partage cette inquiétude, ayant estimé en 2020, selon les informations de la BBC, qu’il demeurait un danger pour la société.

Mark David Chapman aura l’opportunité de présenter une nouvelle demande de libération conditionnelle en février 2027.