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Le dessin animé proposé par Meghan Markle à Netflix fait face à des soupçons de plagiat

Coïncidence ou plagiat ? C’est la question qu’a posée, en octobre 2021, l’autrice britannique Mel Elliott au duc et à la duchesse de Sussex, et à Netflix.

L’écrivaine a sorti le premier tome de sa série Pearl Power en 2014. Ce livre pour enfants suit les aventures d’une petite fille de cinq ans qui croit en l’égalité femme-homme et « lutte contre les stéréotypes de genre », selon le site de Mel Elliott. En 2018, l’autrice a commencé à travailler à l’adaptation de ses livres en série animée, chaque épisode s’ouvrant sur la petite Pearl « rencontrant une femme influente et inspirante de l’Histoire ». Mel Elliott avait également publié un essai sur Facebook le 15 novembre 2018, qui est toujours disponible, et qui mettait en avant la championne de tennis Billie Jean King.

Pas vu, pas pris ?

En 2021, Netflix avait annoncé un projet animé de Meghan Markle, dans le cadre du contrat à 100 millions de dollars signé en 2020 entre le couple Sussex et la plateforme. Intitulé Pearl, cette série devait suivre une fillette « inspirée par des femmes influentes » de différentes périodes de l’Histoire dans son apprentissage pour s’affirmer.

Les similitudes entre les deux projets étaient « trop grandes pour être ignorées », déclare Mel Elliott. Si elle s’exprime aujourd’hui seulement dans le Daily Mail, c’est parce que, d’une part, elle ne peut plus relancer son adaptation de série animée. « Pearl était mon rêve et maintenant, ce qui est frustrant, c’est que si je reprends ma propre création, on va dire que j’ai copié sur quelqu’un d’autre », confie-t-elle.

D’autre part, en 2019, l’écrivaine a été diagnostiquée d’un cancer du sein et s’est essentiellement concentrée sur sa santé.

Lettre morte

Refusant d’ajouter à ce combat une attention publique que n’aurait pas manqué de générer une plainte pour plagiat contre Meghan Markle, elle a néanmoins envoyé deux courriers par le biais de ses avocats en octobre 2021. L’un au duc et à la duchesse de Sussex adressé à leur fondation qui est également leur société de production, Archewell. L’autre à Netflix. « Ce qui m’attriste le plus est d’avoir porté à l’attention de Netflix et d’Archewell les similitudes entre mon Pearl et celui de Meghan, et que mon objection n’a jamais été prise en compte. Ni Netflix ni Archewell ne m’ont répondu », ajoute-t-elle.

Hasard du calendrier ou pas, sept mois plus tard, en mai 2022, la plateforme annonçait l’abandon du projet Pearl de Meghan Markle. Une autre déception pour Mel Elliott, qui ne se réjouit pas de cette décision. Et pour cause, elle aurait voulu que son travail soit « reconnu ou être invitée à travailler en tant que collaboratrice sur la série ». Et de conclure : « Le monde des arts et des médias est très compétitif et je crains qu’il ne soit courant que des personnes puissantes s’approprient le travail de créateurs moins connus – même si je ne dis pas que c’est ce qui s’est passé ici. »