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Le cocréateur de la série « Adolescence » dément une rumeur relayée par Elon Musk sur leur inspiration

La série Adolescence, qui aborde les thèmes de la masculinité toxique et des influences néfastes en ligne auprès des jeunes, fait un carton d’audience sur Netflix depuis sa sortie le 13 mars. Mais comme tout programme populaire touchant à des problématiques sensibles de ce genre, le show a fait l’objet de plusieurs critiques et déformations de sens sur fonds de divisions politiques.

Sur X, un internaute a notamment affirmé qu’Adolescence s’inspirait « de faits réels », comme une attaque au couteau survenue l’été dernier à Southport, dans le sud de l’Angleterre, où le profil du meurtrier, un adolescent de 17 ans né à Cardiff de parents rwandais, avait suscité de nombreuses spéculations et émeutes anti-immigrations. L’internaute a alors affirmé que la série alimentait une « propagande antiblanc », du fait que l’acteur y incarnant l’adolescent meurtrier était blanc. En réponse à son post, le patron de X et Tesla, Elon Musk, a répondu « Wow », lui faisant gagner en visibilité.

« Comprendre un problème »

Or, selon les créateurs du show, Jack Thorne et Stephen Graham, qui y incarne aussi le père de l’adolescent accusé de meurtre, ces théories laissant penser que les attaques à l’arme blanche au Royaume-Uni ne sont commises « que par des garçons noirs » sont « absurdes » et « fausses ». « Il ne s’agit pas d’une question de couleur de peau, il s’agit du sujet de la masculinité », a expliqué Jack Thorne à l’émission News Agents. « Nous essayons de comprendre un problème. Nous ne disons pas qu’il s’agit d’une chose ou d’une autre. Nous disons qu’il s’agit de garçons ».

Le scénariste a précisé que le show ne se basait sur aucun fait divers en particulier, même s’il soulève un véritable problème de société. « Ils prétendent que Stephen (Graham) et moi nous sommes basés sur telle histoire, puis sur telle histoire, et que nous avons modifié les couleurs de peau parce que nous nous étions basés ici et que cela s’était terminé là, etc. Mais rien n’est plus éloigné de la vérité », a-t-il défendu. « J’ai raconté beaucoup d’histoires vraies dans ma vie et je suis conscient du mal qui peut être fait lorsque l’on prend des éléments d’une histoire vraie et qu’on les porte à l’écran alors que les gens ne s’y attendent pas. Aucune partie de ce film n’est basée sur une histoire vraie ».