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La formule d’Amir pour être auprès de ses enfants malgré les tournées

Etre parent, c’est souvent revisiter sa propre enfance et choisir de se détacher ou non des choix éducatifs que l’on a connus. Et c’est exactement ce qu’est en train de vivre Amir, qui a accueilli son troisième enfant au mois de février.

Avec beaucoup de pudeur à l’égard de son père, qui appartient à une autre « culture » et « génération », il a évoqué dans Boum Boum, sur YouTube, comment il a choisi une voie différente avec ses enfants, lui qui était l’aîné de la fratrie et s’est retrouvé très souvent devenir « le binôme de (s) a maman » lorsque le travail de son père le tenait à distance.

« Une place de père et d’éducateur » malgré les absences

Découvert grâce à The Voice, il a fait de son vœu de guérison pour sa mère, décédée en 2023, son « projet de vie » alors qu’il a déjà deux enfants en bas âge. « Je m’en veux vis-à-vis de ma famille que j’ai un peu délaissé, mes enfants, ma femme… Je travaillais sur la guérison de ma mère », avoue celui qui se démenait à réunir « les plus grands professeurs du monde » en visio, en se rendant à son chevet, en effectuant toutes les recherches possibles…

Alors aujourd’hui, le chanteur de 40 ans veut être présent malgré les tournées. « Il m’est arrivé de culpabiliser, évidemment. Et la seule chose qui atténue cette culpabilité, c’est si en face, on a une famille ou un partenaire qui dit : « Tout va bien, je suis contente » », explique-t-il. Malgré tout, l’interprète de Je cherche a « besoin aussi d’avoir (s)a place de père et (s)a place d’éducateur, de sentir un foyer ».

« Après, c’est un travail qui est plus concret, qui relève de l’organisation de sa vie, de son quotidien, pour pouvoir être beaucoup là et ne pas fuir tout le temps, sous prétexte qu’on nous attend à Lyon ou à Bordeaux », explique-t-il.

« Une sorte de père un peu lointain

Concrètement, cela veut dire qu’il « préfère ne pas dormir trois nuits et faire des voyages en van, pour rendre le truc plus condensé, plus efficace et avoir plus de temps avec (s)a famille ». Une philosophie qui tranche avec le temps passé avec son père, qui « n’était là qu’une moitié du temps », mais que la pudeur a empêchée « de s’impliquer pleinement » durant les moments de présence.

« Je pense que même s’il avait été là à plein temps, c’est une sorte de père un peu lointain. C’est une question culturelle, justifie-t-il, sans rancœur. Mon papa est comme il est. Je pense que ça fait partie d’une génération. Il est pied-noir, il y a une façon d’être. Dans la perception de la virilité de l’époque, le papa était moins sensible, moins câlin. Je l’accepte, il n’y a aucun problème. »

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Mais le papa de Nuri, trois mois, Or, trois ans et Mikhaël six ans n’a « pas envie d’être comme ça avec (s)es gosses. Je n’ai pas envie de vivre avec la sensation d’avoir loupé un truc de leurs vies. Je suis émerveillé, j’ai la chance d’en avoir trois. Je baigne en eux. »