Chiara Mastroianni et Catherine Deneuve ont eu « une grosse dispute » au sujet de la tribune critiquant MeToo
Le 9 janvier 2018, en réaction à la libération de la parole sur les violences sexistes et sexuelles apparue dans le sillage du mouvement #MeToo, le journal Le Monde publiait la tribune d’un collectif de cent femmes défendant « une liberté d’importuner, indispensable à la liberté sexuelle ». Catherine Deneuve figurait parmi les signataires.
Lundi, sa fille Chiara Mastroianni, a révélé dans les colonnes du Corriere della Sera que ce texte a fait l’objet « d’une grosse dispute » entre elles.
L’actrice de 52 ans confie au quotidien italien que, quand elle a appris l’existence de cette tribune, elle a été mortifiée (« volevo morire », « je voulais mourir »).
Un texte écrit « par des gens pas très bien intentionnés »
Elle estime que sa mère « s’est fait avoir sur ce coup-là » : « Le texte, il me semble, est arrivé au mauvais moment et il était écrit avec les pieds par des gens que je ne crois pas très bien intentionnés. »
Cette tribune a donc créé de vives tensions entre les deux femmes. « Mais nous n’avons jamais eu de disputes allant jusqu’au point de ne plus nous parler », précise Chiara Mastroianni. « Il faut remettre les choses dans leur contexte, suggère-t-elle. Je pense que les actrices de cette génération, de cette beauté, ont vu et subi des situations où personne ne se demandait : ça se fait ou ça ne se fait pas ? »
En 2018, une semaine après la parution de la tribune dans Le Monde et face aux nombreuses critiques, Catherine Deneuve avait présenté ses excuses à « toutes les victimes d’actes odieux qui ont pu se sentir agressées » par cette publication. « Rien dans le texte ne prétend que le harcèlement a du bon, sans quoi je ne l’aurais pas signé », avait-elle ajouté.