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« C’est comme si j’avais été violée »… Laure Manaudou revient sur le « revenge porn » dont elle a été victime

Laure Manaudou accorde plus que jamais de l’importance au « consentement » après des expériences difficiles. L’ancienne nageuse a été victime de chantage et de « revenge porn » (partage de photos intimes avec l’intention de se venger) de la part d’un ancien compagnon en 2007, alors qu’elle était au sommet de sa carrière sportive.

À cette même époque, l’ex-championne de natation subissait par moments la forte attention médiatique qu’elle attirait. « J’avais l’impression que ma vie ne m’appartenait plus, que les journalistes se nourrissaient de tout ce qui était négatif dans ma vie et ça prenait le dessus », s’est-elle récemment remémoré au cours d’un entretien avec le podcast Les Vagues du magazine Elle. « Je me sentais toujours agressée parce que ce ne sont pas des moments où j’avais décidé de donner quelque chose, ce sont des moments qu’on me prenait. Donc toujours cette notion de consentement pour laquelle aujourd’hui je me bats peu importe le sujet ».

« Subir le regard des gens »

Un combat d’autant plus important après la pression que la sportive aurait subie de la part d’un ancien petit ami qui l’aurait menacée de dévoiler à tout moment ses images intimes. « Il m’avait fait du chantage, en me disant « si tu ne m’envoies pas une autre photo je vais publier celle-là » », a-t-elle confié. « Donc jour après jour tu te retrouves avec de plus en plus de photos. Soit je fais le choix de partir, de le quitter et de prendre le risque que ces photos sortent un jour. Soit je serai emprisonnée toute ma vie avec ce mec parce qu’il me menace de sortir ces photos ».

Laure Manaudou a finalement choisi de se séparer de ce conjoint, qui aurait ensuite mis ses menaces à exécution. « Je me rappelle que je me suis dit : « Encore une fois, c’est comme si j’avais été violée. On ne m’a pas demandé mon consentement. Je me retrouve à poil devant tout le monde » », a-t-elle déploré, ajoutant que le partage des clichés était survenu à un moment où elle ne pouvait se cacher.

« Je dois encore faire face là, car j’ai des gens en face de moi, j’ai une compétition, j’ai des journalistes. Ce n’est pas arrivé à un moment où je pouvais m’enfermer chez moi et ne pas croiser le regard des gens », a-t-elle expliqué. « C’était encore une fois subir le regard des gens et le consentement qui n’a pas été respecté ».