Catherine Deneuve explique pourquoi elle a accepté de présider les César malgré son rejet de la cérémonie
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Catherine Deneuve a accepté de laisser de côté son aversion pour les César afin de les honorer lors d’une occasion particulière.
La star de Belle de jour présidera la 50e cérémonie des prix français du cinéma à L’Olympia, à Paris, le 28 février prochain. Un rôle surprenant pour la comédienne de 81 ans qui n’a pas participé à l’événement depuis 2011 et préfère les plateaux de cinéma aux planches.
« Je n’aime pas être sur scène, ça c’est certain », a-t-elle commencé lors de son passage sur France Inter cette semaine. « Autant j’aime faire des films, j’aime le cinéma, autant le théâtre sur scène c’est très différent. Même, là, pour les César… Mais ce ne sera pas long ! », a-t-elle ajouté pour se rassurer.
Or, une fois le sujet lancé après ces révélations, et son absence remarquée ces dernières années malgré quelques nominations, Catherine Deneuve a accepté d’expliquer son aversion pour cette soirée de récompenses.
« Une caricature »
« J’avais dit non, je ne voulais pas y aller », a-t-elle d’abord affirmé, du fait de son rejet du « système » actuel qu’elle ne trouve pas assez « sérieux » comparé à ses débuts. « Je n’étais plus du tout d’accord avec les César. Je les ai connus au début avec (le créateur des prix – Georges) Cravenne, après c’était Daniel Toscan du Plantier, mais c’était très différent puis ça a changé à nouveau et là, pour moi, ça s’est aggravé d’une façon que je ne trouvais pas acceptable », a-t-elle déclaré.
L’actrice a cité pour exemple le système de votes pour les films en compétitions, au cours duquel certains « ne votent qu’au deuxième tour » ou n’ont même « pas vu le film ». « Ça fausse beaucoup les choses », a-t-elle noté, relevant ensuite qu’elle n’est pas la seule à avoir faussé compagnie à l’Académie. « C’est devenu un peu une caricature des Césars », assène Catherine Deneuve.
Mais alors comment justifier son choix d’accepter le rôle majeur de présidente de cérémonie de sa prochaine édition ? « J’ai changé d’avis juste pour cette soirée-là. C’est (le cinéaste) Bertrand Bonello qui voulait m’y voir absolument alors que j’avais dit non. Puis finalement, j’ai fini par dire oui parce que ce sera le 50e anniversaire », a-t-elle expliqué, en insistant sur le fait que ce serait sûrement la dernière fois que l’on reverrait la star des Parapluies de Cherbourg aux César.