Aya Nakamura réagit aux insultes racistes de l’extrême droite

Aya Nakamura a suscité un débat depuis plus d’un an, notamment à cause de sa participation à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, en 2024, où les conservateurs et l’extrême droite se sont opposés à sa présence. Elle est également devenue la première artiste féminine à remplir le Stade de France pour trois soirs de suite, avec des concerts prévus les 29, 30 et 31 mai 2026.

C’est peu dire qu’Aya Nakamura a suscité le débat depuis plus d’un an. Et ce, non pas pour ses actions, mais pour qui elle est. Dès que la rumeur concernant sa participation à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, en 2024, a circulé, des conservateurs et des membres de l’extrême droite ont exprimé leur opposition à sa présence, pourtant hypothétique. Certains de ses détracteurs en parlent encore à ce jour.

L’interprète de *Djadja* a peu réagi aux insultes qu’elle a reçues sur les plateaux télévisés, ni aux mouvements identitaires qui lui reprochaient que « ici c’est Paris, pas le marché de Bamako ». Aya Nakamura s’est davantage concentrée sur sa performance, laissant ses adversaires en PLS en apparaissant, majestueuse et vêtue d’or, accompagnée de la garde républicaine devant l’Académie française, pour un medley salué par 31 millions de téléspectateurs à travers le monde.

Concernant ce sujet, une partie de la réponse d’Aya Nakamura à l’extrême droite se trouvait dans sa performance lors de la cérémonie d’ouverture. « Je devais juste chanter *Pookie* et *Djadja*. Comme il y a eu les polémiques, tout ce brouhaha de méchancetés autour de moi, on a choisi (*For Me Formidable* de Charles Aznavour) pour répondre », a révélé Aya Nakamura au micro de *France Inter*.

En ce qui concerne la raison pour laquelle certaines personnes lui vouent une telle haine, la chanteuse, bien qu’elle ait « supporté » les insultes, s’est surtout interrogée. « Pourquoi j’intéresse ces gens ? Je me suis demandé pourquoi j’ai énervé ces personnes-là, qui dénigraient autant ma musique et pourquoi j’arrivais à marquer autant les esprits », a-t-elle expliqué.

De sa réflexion, Aya Nakamura a retenu deux raisons. D’une part, elle estime que cela provient du fait qu’elle est « issue de banlieue » et n’a « pas du tout les codes », ce qui fait d’elle « un ovni » dans le paysage musical. Celle qui a été plusieurs fois récompensée aux Victoires de la musique ne pense toutefois pas que sa couleur de peau soit le principal problème pour ses détracteurs. « D’autres disent que c’est parce que je suis noire, mais ce n’est pas forcément qu’une couleur de peau. C’est mon langage, c’est l’énergie que je renvoie, la nonchalance », a-t-elle ajouté.

Malgré tout cela, Aya Nakamura est l’artiste francophone la plus écoutée au monde et est également devenue la première artiste féminine à remplir, pour trois soirs de suite, le Stade de France. Elle s’y produira, à guichets fermés, les 29, 30 et 31 mai 2026.