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Affaire P. Diddy : Dénonçant les « origines racistes » de la loi, le rappeur demande l’abandon des poursuites fédérales

Qui ne tente rien n’a rien… C’est en tout cas ce qu’a dû penser le rappeur Sean « P. Diddy » Combs, dont les avocats ont formellement demandé le rejet de l’un des chefs d’accusation qui visent leur client au motif que celui-ci aurait fait l’objet de « poursuites racistes », rapporte CNN.

Si cette allégation a précédemment été niée par les procureurs, une nouvelle requête, plus argumentée, a été déposée mardi 18 février 2025. La défense de P. Diddy déclare en effet « qu’aucun blanc n’a jamais fait l’objet de poursuites similaires ».

Le « Mann Act » incriminé

« M. Combs a été pointé du doigt parce qu’il est un homme noir puissant […] il est poursuivi pour une conduite qui reste régulièrement impunie », affirment les avocats, qui demandent à la Cour d’abandonner le troisième chef d’accusation contre leur client.

Pourquoi ? Parce que selon ce troisième chef d’accusation, le rappeur aurait violé le « Mann Act » – anciennement « White-Slave Traffic Act » – qui avait été adopté en 1910 pour « interdire le transport de femmes à des fins de prostitution et de traite des êtres humains ».

Un précédent qui démonte la défense

Or pour la défense de P. Diddy, cette loi a été « utilisée à des fins discriminatoires par le bureau du procureur des États-Unis […] contre l’interprète de All About the Benjamins… en raison de sa race » puisqu’elle n’a « [historiquement] été utilisée que pour poursuivre des personnes de couleur ».

Oui, c’est un peu tiré par les cheveux. Et bancal parce que P. Diddy et ses avocats oublient qu’en 2021, comme le rappelle CNN, Ghislaine Maxwell, la compagne de Jeffrey Epstein, a été condamnée en vertu de cette même loi Mann pour avoir « transporté » des mineurs dans l’intention de se livrer à des « activités sexuelles criminelles ».

Notre dossier « P. Diddy »

Pour rappel, Sean « P. Diddy » Combs fait l’objet de trois inculpations fédérales dont celles de « racket » et de « trafic sexuel ». Il a plaidé non coupable pour tous les chefs d’accusation et est actuellement détenu dans un centre de détention fédéral à New York.