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Abigail Breslin, de « Little Miss Sunshine », évoque pour la première fois ses accusations contre Aaron Eckhart

Abigail Breslin sort du silence. L’actrice de 28 ans s’est exprimée pour la première fois dans un long post sur les réseaux sociaux au sujet de l’action en justice intentée par la production du film Classified, dans lequel elle partage la vedette avec Aaron Eckhart. En novembre 2023, la star de Little Miss Sunshine a été poursuivie pour avoir accusé sa co-star d’avoir un comportement « agressif, dégradant et non professionnel » sur le tournage dans une lettre adressée à un syndicat, SAG-AFTRA.

La plainte aurait depuis été retirée, à en croire le message de l’actrice, qui aurait tout de même été qualifiée d’« hystérique » pour ses allégations. Alors que l’affaire entre Blake Lively et Justin Baldoni concernant des accusations de harcèlement sexuel sur le tournage de It Ends With Us (Jamais plus) et une campagne de diffamation se poursuit, Abigail Breslin s’est exprimée sur la « toxicité masculine » qu’elle a constatée au cours de sa carrière et sur le sort réservé aux femmes dénonçant le comportement de certains collègues.

« Publiquement humiliée »

« Récemment dans ma carrière, j’ai fait part de mes inquiétudes au sujet d’un collègue et j’ai été jugée « hystérique ». On m’a dit que mes craintes étaient le fruit de mon imagination. Maintenant que je vois ce schéma se répéter, je me rends compte qu’il s’agit de la norme », a-t-elle écrit, précisant que son post avait été motivé par de nouvelles « tentatives de détruire la carrière et le travail d’une collègue ».

« Lorsqu’un ancien employeur a intenté une action en justice contre moi (l’action a été retirée), après avoir déposé une plainte confidentielle contre un collègue pour comportement non professionnel, j’ai eu l’impression stupide et naïve qu’ils me croiraient », a-t-elle expliqué. « Au lieu d’être crue et protégée, j’ai fait l’objet d’une plainte pour avoir eu l’audace de m’exprimer. J’ai été publiquement humiliée et diffamée dans la foulée ».

« Boucs émissaires »

Ces révélations ont laissé place à des interrogations de la star sur les réactions négatives pouvant accabler certaines victimes présumées et en faire des « boucs émissaires ». « Le public… Je me demande souvent pourquoi sommes-nous toujours si enthousiastes à l’idée de voir une femme être détruite ? », s’est-elle interrogée. « Pourquoi défendons-nous toujours aussi rapidement un homme accusé d’avoir eu des comportements inappropriés, mais si une femme s’exprime… Elle est clairement une menteuse ? »

Revenant sur le mouvement #MeToo de 2017 contre les agressions sexuelles dans le cinéma, la jeune actrice a aussi déploré le courant constant des « vagues d’injustice » nécessaire pour dénouer les langues, qui sont ensuite vite oubliées. « C’était comme une petite tape sur la tête, un prix de consolation accompagné d’un roulement des yeux comme si nous ne faisions que nous plaindre constamment d’une station de service ne proposant pas notre marque de tampons préférée », a-t-elle relevé.