Un point de vue atypique : La fin de la guerre à Gaza après deux ans de génocide.
Le plan Trump de 20 points, signé par Israël et le Hamas, est en voie d’application effective depuis le 8 octobre 2023, après deux années de massacres des populations palestiniennes. Ce lundi 13 octobre 2025 a été marqué par la libération de 20 otages israéliens, de 154 prisonniers palestiniens et de près de 2000 prisonniers gazaouis.
Le plan Trump de 20 points, signé par Israël et le Hamas après deux années de massacres des populations palestiniennes, est en cours d’application depuis le 8 octobre 2023, avec des bombardements quotidiens. Ce plan pourrait mettre fin à cette guerre qui a ravagé 90 % de la bande de Gaza et causé des milliers de morts.
Du point de vue géopolitique, la nouvelle carte du Moyen-Orient, que promeut le président Trump, ne peux être redessinée sans la reconnaissance des droits légitimes des Palestiniens et la fin de l’occupation israélienne. Pour Trump, cet accord marque la fin du conflit, tandis que pour Netanyahu, la priorité est la libération des 20 otages israéliens vivants et le désarmement du mouvement Hamas. Pour les Gazaouis survivants des bombardements, vivre en paix à Gaza et refuser l’expulsion par la force hors de leur terre sont des impératifs cruciaux.
Le lundi 13 octobre 2025 constitue une journée historique pour le peuple palestinien et les Gazaouis. La joie est immense grâce à l’application de l’accord entre Israël et le Hamas, qui vise à mettre un terme à l’agression israélienne et au génocide vécu depuis octobre 2023. Ce matin-là, 20 otages israéliens ainsi que 154 prisonniers palestiniens, détenus depuis plusieurs années, ont été libérés, ainsi que près de 2000 prisonniers gazaouis.
Ce jour-là a également été marqué par la visite du président Trump à la Knesset, en tant qu’architecte de cet accord obtenu grâce à des pressions politiques exercées par plusieurs pays arabes et européens sur Netanyahu. Malheureusement, ni Trump ni Netanyahu n’ont évoqué la solution des deux États comme voie politique durable pour résoudre le conflit au Moyen-Orient, se concentrant uniquement sur la fin des hostilités à Gaza, une exigence formulée par le monde entier et soutenue par des manifestations dans de nombreuses grandes villes d’Europe et des États-Unis.
Un autre point notable lors de la conférence de paix de Charm Cheikh, sous la présidence de Trump et du président égyptien Sissi, a été l’absence de Mahmoud Abbas, le président palestinien, qui est le principal acteur du conflit et devra gérer Gaza, une partie intégrante de la Palestine. Les pays comme la Syrie et le Liban, ainsi que la Russie et la Chine, membres permanents du Conseil de sécurité et acteurs influents au Moyen-Orient, étaient également absents.
En revanche, des pays non directement impliqués dans la question palestinienne étaient présents à ce congrès de paix avec plusieurs nations arabes de la région. On peut s’interroger sur l’absence du Maroc, alors que SM le Roi Mohammed VI, président du comité Al Qods, a fourni à plusieurs reprises de l’aide humanitaire aux réfugiés palestiniens durant le conflit à Gaza, en plus de son soutien politique, économique et social aux Palestiniens d’Al Qods au cours des années.
Il est à espérer que l’accord sera mis en œuvre dans toutes ses phases de reconstruction de Gaza, nécessitant un soutien financier de plusieurs centaines de milliards de dollars. Ce ne sera qu’à ce moment-là que de véritables négociations pourront être engagées concernant une solution politique durable basée sur la reconnaissance de l’État de Palestine, avec Al Qods comme capitale.
Du point de vue géopolitique, la nouvelle carte du Moyen-Orient promue par le président Trump ne pourra être redessinée sans reconnaître les droits légitimes des Palestiniens et mettre fin à l’occupation israélienne. La question se pose alors : la pression exercée par Trump sur Netanyahu sera-t-elle suffisante pour garantir la mise en œuvre de l’accord dans toutes ses étapes ?
Une autre problématique pour les Palestiniens réside dans la division interne, qui appelle à une normalisation entre les différentes factions palestiniennes et à une réforme de l’OLP et de ses organes représentatifs. Cela aura un impact direct sur la gestion politique de Gaza par les Palestiniens, sans intervention étrangère, dans un contexte mondial où les États-Unis retrouvent une forte influence, et où Trump semble déterminé à investir dans des projets majeurs en mer Rouge et à Gaza, une fois un nouvel ordre mondial établi par la force militaire et les capitaux des pays pétroliers.
Par Abdelhafid Oualalou
Vice-président de l’Institut marocain des relations internationales IMRI et politologue

