« Shambhala » remporte le Grand prix au Festival international du cinéma de montagne.
Le film népalais « Shambhala », réalisé par Min Bahadur Bham, a remporté, mardi soir, le Grand prix de la 3ᵉ édition du Festival international du cinéma de montagne d’Ouzoud. Le prix du jury a été attribué au film Der Pfad (Le Chemin) de l’Allemand Tobias Wiemann.
Le film népalais « Shambhala », réalisé par Min Bahadur Bham, a été primé, mardi soir, avec le Grand prix de la 3ᵉ édition du Festival international du cinéma de montagne d’Ouzoud. Cette édition, placée sous le thème « L’ouverture sur les cultures des montagnes et la valorisation du patrimoine naturel et humain de la région », a été initiée par la Fondation Sawt Al Jabal pour le patrimoine et le développement durable, mettant en avant la montagne en tant que composante essentielle de la nature et source d’inspiration pour les productions cinématographiques et littéraires.
Le prix du jury a été décerné au film Der Pfad (Le Chemin) du réalisateur allemand Tobias Wiemann, tandis que le prix de la réalisation a été attribué à son compatriote Veit Helmer pour son film « Gondola ». L’actrice japonaise Anna Yamada a reçu le prix de la meilleure interprétation féminine pour son rôle dans « Mountain Woman » de Takeshi Fukunaga, tandis que le prix de la meilleure interprétation masculine a été décerné à l’acteur Ahmad Ziyanov pour sa performance dans « The Lovers’ Mountain » du réalisateur Slavat Yuziev, originaire de la République du Tatarstan.
Un prix spécial a également été remis au film marocain « Trois lunes derrière une colline », réalisé par Abdellatif Afdil, en reconnaissance de sa mise en valeur de la poésie amazighe.
Le jury, présidé par l’écrivain et ancien ministre de la Culture Mohamed Achaari, comprenait le réalisateur burkinabé Salam Zampilagre, le producteur et réalisateur hongrois Gyorgy Ali Palos, le journaliste et critique de cinéma égyptien Osama Abdel Fattah Rezq, ainsi que la réalisatrice et écrivaine marocaine Khawla Asbab Ben Omar.
En plus de la compétition officielle, le festival a organisé des projections en plein air de plusieurs films marocains sur la place principale d’Ouzoud, attirant un large public, dont « Douar al-Afarit » de Bouchouaïb Massoudi, « Cinquante-cinq » d’Abdelhay Iraqi et « L’Actrice » de Hassan Ghanja, en présence des réalisateurs et acteurs qui ont dialogué avec le public.
L’édition a également été marquée par des moments significatifs, notamment un hommage posthume à feu Ali Hassan et la célébration du parcours artistique de l’actrice et réalisatrice Latifa Ahrar.
Par ailleurs, des ateliers de formation ont été offerts aux jeunes de la région par des formateurs marocains et étrangers, leur permettant d’apprendre les bases de la réalisation d’un film documentaire anthropologique, de la conception à la diffusion. Ces ateliers se poursuivront tout au long de l’année, selon la Fondation Sawt Al Jabal. À ce sujet, la présidente du festival, Mme Bahija Simo, a annoncé le lancement imminent d’une nouvelle formation aux métiers du numérique, dans le cadre du programme Jobs in Tech, visant à faciliter l’insertion des jeunes de la région sur le marché du travail.
Le programme de cette édition a également été enrichi par des colloques sur des thèmes tels que « Le cinéma comme texte », « Les représentations du beau et du sublime dans le cinéma de montagne » et « Les moyens de renforcer la production cinématographique nationale et d’en faire un levier du développement régional ».
Il convient de noter que le Festival international du cinéma de montagne d’Ouzoud a été organisé en partenariat avec la région de Béni Mellal-Khénifra, le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, le Centre cinématographique marocain, la wilaya de Béni Mellal-Khénifra, la province d’Azilal et la commune d’Aït Taguella, avec le soutien de plusieurs autres partenaires.

