Maroc

Santé : les syndicats optimistes à la veille de leur rencontre avec Tahraoui

La crise du secteur de lasanté va-t-elle enfin vers son dénouement après des mois de tension ? C’est en tout cas l’espoir que nourrit le collectif composé des six syndicats les plus représentatifs. Celui-ci devrait rencontrer ce vendredi, le ministre de la Santé et de la protection sociale afin d’examiner les modalités de mise en œuvre de l’accord du 23 juillet 2024 et d’aborder les questions liées aux ressources humaines. Cette réunion intervient après un premier échange, tenu mardi dernier, entre cette coordination syndicale et le directeur de l’Agence marocaine du sang et de ses dérivés. Un rendez-vous jugé «très satisfaisant» par la Coordination, qui a exprimé sa satisfaction quant aux avancées réalisées.

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Une mise en œuvre officielle de l’accord du 23 juillet

Dans un communiqué publié mercredi, le collectif national des six syndicats a annoncé le début de la mise en œuvre effective de l’accord du 23 juillet 2024. Parmi les principales avancées, il a été convenu que le statut de l’Agence marocaine du sang intègre toutes les dispositions garantissant le maintien du statut de fonctionnaire public, ainsi que l’ensemble des droits et garanties fondamentaux, en conformité avec les engagements de l’accord.

Les acquis du statut général de la fonction publique seront ainsi préservés, notamment le droit à l’avancement, l’accès aux congés (administratif, maladie, maternité, adoption, etc.), les différents statuts des fonctionnaires, ainsi que le régime disciplinaire. De plus, les agents de l’Agence continueront de bénéficier du régime d’assurance maladie obligatoire et du système de retraite, considérés comme des droits inhérents à la fonction publique.

Une gestion centralisée des salaires et de nouveaux avantages

Autre décision majeure ayant sanctionné cette réunion : la gestion centralisée des salaires. Il a été acté en effet que la rémunération des fonctionnaires du secteur de la santé, tels qu’elle est définie par l’article 17 de la loi 11.22, resterait à la charge du budget général de l’État. Par ailleurs, la coordination syndicale a obtenu l’introduction de nouveaux avantages, incitations et indemnités, en adéquation avec les missions de l’Agence. Un pas supplémentaire vers la reconnaissance des efforts du personnel, se félicite le collectif. Autre avancée notable : la décision d’institutionnaliser le dialogue social au sein de l’Agence, en adoptant une approche participative pour toutes les questions liées aux ressources humaines.

Reconnaissance des ressources humaines

Lors de sa réunion avec les syndicats, le directeur de l’Agence marocaine du sang et de ses dérivés a présenté un exposé détaillé sur la création de l’institution, son cadre juridique, ses objectifs, sa structure organisationnelle, ainsi que le contenu du statut du personnel. Il a également évoqué les projets futurs destinés à répondre aux besoins croissants des citoyens en matière de sang et de ses dérivés.

De leur côté, les secrétaires nationaux du collectif syndical ont insisté sur la nécessité de reconnaitre à leur juste valeur les efforts des ressources humaines de l’Agence. Ils ont réaffirmé l’importance de préserver le statut de fonctionnaire public, de sécuriser les acquis de la fonction publique et d’instaurer des incitations supplémentaires en faveur des employés de l’Agence. Enfin, la coordination syndicale a mis en avant l’importance de la nouvelle organisation de l’Agence, dont l’adoption est imminente. Elle a également réitéré son engagement à garantir un dialogue social structuré et une approche participative pour toutes les décisions impactant les fonctionnaires et le fonctionnement de l’Agence. Un dialogue serein et constructif semble engagé entre les deux parties. Une dynamique positive est en marche dans un secteur qui a vécu pendant longtemps au rythme des tensions et des crispations.