Revolut ne s’intéresse pas au marché marocain de la banque digitale.
La néobanque britannique Revolut a exprimé son intérêt pour le marché marocain, a indiqué, mardi à Rabat, le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri. « Nous ne pouvons pas permettre à un nouvel acteur de déstabiliser le marché », a-t-il dit.
La néobanque britannique Revolut a manifesté son intérêt pour le marché marocain, selon les déclarations faites mardi à Rabat par le wali de Bank Al-Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri. Revolut, qui opère dans de nombreux pays à travers le monde, avait été reçue en juin dernier par la Direction générale de BAM, a rappelé M. Jouahri lors d’une conférence de presse à l’issue de la 3ème réunion trimestrielle de 2025 du Conseil de BAM.
« Le Conseil d’administration de la banque digitale britannique envisage de se rendre à Rabat en octobre pour présenter ses projets », a-t-il indiqué. Dans ce contexte, M. Jouahri a précisé que l’octroi d’un agrément bancaire au Maroc dépend de plusieurs critères, tels que le projet industriel, la valeur ajoutée, l’expérience et le respect de l’équilibre du marché global. « Nous ne pouvons pas permettre à un nouvel acteur de déstabiliser le marché », a-t-il souligné.
Le wali de BAM a également remarqué qu’à travers de nombreux pays, l’agrément accordé à Revolut a été limité à certaines activités, insistant sur le fait que Bank Al-Maghrib adoptera une approche similaire, adaptée aux spécificités nationales, selon la MAP. Il a affirmé : « Lorsqu’un opérateur sollicite un agrément, nous examinons son projet, sa technicité et son apport pour l’économie nationale, tout en tenant compte du profil des fondateurs ».
L’échange avec Revolut a notamment porté sur le système financier marocain, la réglementation nationale en ce qui concerne l’agrément financier international et les efforts contre le blanchiment d’argent, a précisé M. Jouahri.

