Prise d’initiative : comment passer à l’action avec succès ?


Nombreux sont les salariés qui préfèrent rester dans leur zone de confort, se limitant à ce qui leur est demandé. Que ce soit par peur de sortir du cadre, par manque de confiance en soi ou tout simplement par habitude, ils évitent de prendre des risques. Pourtant, comme le souligne Nabila Benohoud, «rester passif revient souvent à freiner son évolution professionnelle». Invitée de l’émission «Kifach Nja7 fkhdemti ?», l’experte rappelle que la prise d’initiative est avant tout un signe fort d’engagement, témoignant d’une volonté de s’impliquer pleinement, de se développer professionnellement et de contribuer au succès collectif. Dans de nombreux métiers, c’est justement cette capacité à agir au-delà de ses tâches qui permet de se démarquer et d’ouvrir de nouvelles opportunités.
Comment s’y prendre concrètement ?
Pour Nabila Benohoud, la prise d’initiative ne doit pas être un acte impulsif ou désordonné. C’est une démarche qui doit être mûrement réfléchie et surtout bien présentée à son manager et à ses collègues. Pour y parvenir, l’experte recommande :
• Observer et écouter attentivement : Avant de s’exprimer, il est essentiel de prendre le temps de comprendre les vrais besoins et les défis auxquels fait face l’entreprise ou l’équipe. Une initiative pertinente s’appuie toujours sur cette réalité. Proposer une idée sans valeur ajoutée ne sert à rien.
• Être curieux et poser des questions : Cela permet de mieux comprendre son environnement de travail et les attentes des autres, ouvrant la voie à des idées nouvelles et adaptées.
• Prendre confiance en soi : Il est important de croire en son idée, mais plus encore en soi-même. Il faut aussi accepter que toutes les initiatives ne mènent pas forcément au succès, et voir chaque tentative comme une occasion d’apprendre.
• Savoir communiquer efficacement : Il faut présenter ses idées clairement, en insistant sur les bénéfices qu’elles apportent à l’entreprise ou à l’équipe.
Une communication bien maîtrisée est la clé pour rallier les autres à son projet.
Nabila Benohoud recommande également d’exploiter les moments informels, où la communication est plus détendue et naturelle. Un déjeuner avec son manager, une pause-café ou une réunion d’équipe sont autant d’occasions idéales pour partager ses idées sans créer de tension. Cela suppose toutefois d’adopter une approche fluide, en respectant les rythmes et les espaces de chacun, afin de ne pas brusquer ou déranger.
Et si l’entourage n’est pas aidant ?
Il arrive que la prise d’initiative soit perçue négativement, voire considérée comme du «lèche-bottes» ou une tentative déplacée de se mettre en avant. Sur ce point, Nabila Benohoud rappelle que cette réaction est naturelle : pour certains, accepter une nouvelle initiative signifie remettre en question leur propre zone de confort. Elle précise aussi que la situation peut devenir compliquée si la hiérarchie utilise la prise d’initiative comme un moyen de comparer les collaborateurs, ce qui peut générer jalousies et ressentiments. Face à cela, elle invite chacun à rester concentré sur ses objectifs professionnels, tout en tentant de maintenir un bon climat avec ses collègues, dans la mesure du possible. Comme le rappelle Nabila Benohoud, «oser prendre des initiatives, c’est s’engager pleinement dans son avenir professionnel, étape par étape».