Maroc

Présentation à Séville des efforts du Maroc pour préserver son patrimoine hassani

Les efforts du Maroc pour sauvegarder le patrimoine hassani ont été mis en avant lors d’une rencontre à Séville, organisée par l’Université de Séville en partenariat avec la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée. Cette conférence internationale de trois jours réunit des experts de divers pays pour échanger sur la gestion et la valorisation socio-économique du patrimoine culturel.


Les initiatives du Maroc pour protéger et conserver le patrimoine hassani ont été mises en lumière, jeudi à Séville, lors d’une rencontre du Réseau des spécialistes du patrimoine hispano-américain et méditerranéen. Cette conférence internationale, organisée par l’Université de Séville en collaboration avec la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée, a permis à la délégation marocaine de présenter les progrès réalisés dans la préservation du patrimoine hassani tout en abordant les défis à surmonter pour mieux sauvegarder cet élément essentiel de la culture marocaine.

Le président du Centre Sahara pour les études et recherches en développement et droits de l’Homme, Shaibata Mrabih Rabou, a souligné lors de cet événement l’essor socio-économique des provinces du Sud, précisant que cette dynamique s’inscrit dans une stratégie nationale visant à préserver le patrimoine local comme partie intégrante de l’identité nationale.

M. Mrabih Rabou a également affirmé que le modèle de développement des provinces du Sud valorise le patrimoine culturel en tant que véritable levier de croissance, avec des programmes et projets intégrant la culture hassanie dans les systèmes éducatif et médiatique.

Cette perspective s’est déjà concrétisée par la création de chaînes de télévision et de stations de radio régionales et par l’organisation de festivals et d’événements culturels et artistiques destinés à encourager la créativité locale et à renforcer le rôle de la société civile dans la préservation et la transmission de l’héritage hassani.

M. Mrabih Rabou a également mis en avant les projets de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), qui allient développement socio-économique et valorisation du patrimoine local et régional, permettant ainsi aux provinces du Sud du Royaume de devenir un carrefour de communication culturelle et économique avec le reste du monde.

Pour sa part, le président du Centre d’études afro-ibéro-américaines et atlantiques sur la gouvernance et le développement durable, Hamid Aboulas, a exposé les grands axes de la vision marocaine concernant la gestion et la valorisation du patrimoine culturel. Cette vision, selon lui, repose sur la promotion de la diversité culturelle et le renforcement de la démocratie locale dans une approche globale et intégrée.

Le Maroc a réalisé des efforts considérables pour préserver le patrimoine hassani et les biens culturels dans les provinces du Sud, en accord avec son engagement à protéger la diversité culturelle et à promouvoir une identité nationale inclusive, a-t-il précisé, ajoutant que ces efforts se traduisent sur les plans juridique, culturel, éducatif et du développement.

L’universitaire a mentionné la reconnaissance constitutionnelle de la culture hassanie comme composante essentielle de l’identité nationale, l’obligation de la préserver et de la promouvoir, la création d’institutions spécialisées comme le Conseil national des langues et de la culture marocaine, ainsi que l’installation de directions régionales de la culture à Laâyoune, Dakhla et dans d’autres localités du Sud.

S’ajoutent à cela des projets de restauration de monuments et bâtiments historiques tels que la Kasbah d’Assa et d’autres constructions traditionnelles, l’inscription de sites sur la liste du patrimoine national et la création de musées locaux, notamment le projet du Musée national de la culture hassanie à Laâyoune, a indiqué M. Aboulas.

Cette conférence de trois jours sert de plateforme pour réfléchir sur les défis transversaux relatifs à la gestion publique de la restauration, à la conservation, à la législation et à la valorisation socio-économique du patrimoine culturel. Elle rassemble des experts d’Espagne, d’Italie, du Portugal, du Maroc, du Mexique, de Colombie, du Brésil, du Pérou et d’Argentine pour partager leurs meilleures pratiques et promouvoir la coopération internationale en matière de préservation du patrimoine.