Pluies au Maroc : précipitations record, déficit hydrique réduit et impact agricole positif

Les dernières précipitations enregistrées au Maroc ont atteint des niveaux remarquables, comme le confirme un post LinkedIn de la Direction Générale de la Météorologie. Les quantités relevées varient considérablement d’une région à l’autre, soulignant l’ampleur de cet épisode météorologique exceptionnel. D’après les données de la DGM, le Maroc a enregistré, depuis le 22 février 2025, d’importantes précipitations, favorisées par des conditions météorologiques particulièrement humides. Les quantités de pluie relevées varient de 8 mm à Tan-Tan à un maximum de 349 mm à Tanger.
La ville de Tanger a reçu 349 mm de pluie, ce qui représente plus de la moitié de sa moyenne annuelle. Une telle quantité en si peu de temps témoigne de l’intensité de la dynamique atmosphérique qui a frappé le nord du pays.
À Chefchaouen, les cumuls ont atteint 341 mm, soit plus du tiers des précipitations annuelles normales. L’essentiel de ces précipitations, 318 mm, a été enregistré sur une courte période, entre le 7 et le 15 mars, montrant une concentration extrême des précipitations en quelques jours seulement.

Dans le Moyen Atlas, Ifrane a également connu des précipitations exceptionnelles, avec 275 mm tombés, soit le double de la moyenne mensuelle habituelle. Cette région, connue pour son climat humide et ses hivers rigoureux, a bénéficié d’un apport hydrique conséquent, essentiel pour la recharge des nappes phréatiques et le soutien des ressources en eau potable.
Un enneigement notable
Outre les précipitations, d’importantes chutes de neige ont été enregistrées dans les montagnes du Grand Atlas et du Rif, recouvrant une superficie de plus de 14 000 km². Les hauteurs de neige relevées sont considérables :
- 60cm à Jbel Azourki (Azilal).
- 40 cm à Itzer (Midelt ).
- 30 à Zaouiat Ahansal et Tabant (Azilal).
- 25 cm à Bouiblane.
- 15 cm à Oukaimden.
Une saison agricole transformée
Depuis le début de l’année agricole, soit du 1er septembre 2024 au 15 mars 2025, la moyenne nationale des précipitations a donc atteint 112 mm. Ce chiffre reflète un excédent de 85,4 % par rapport aux précipitations de l’année précédente (60,5 mm), bien qu’il demeure inférieur de 18,4 % à la moyenne annuelle habituelle (137 mm).
Ces précipitations ont contribué à réduire le déficit hydrique dans l’ensemble des bassins du pays. Le bassin de Guir-Ziz-Ghris se distingue particulièrement, affichant un excédent hydrique grâce aux pluies exceptionnelles de septembre 2024.
