Nucléaire : L’Iran suspendra sa coopération avec l’AIEA en cas de sanctions.
Téhéran suspendra sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) en cas de rétablissement effectif des sanctions de l’ONU, a averti samedi la plus haute autorité iranienne en matière de sécurité nationale. En vertu d’une loi votée par le Parlement en juillet, l’Iran avait suspendu sa coopération avec l’organisme onusien, dans le sillage de la guerre de 12 jours déclenchée le 13 juin par une attaque d’Israël sur le sol iranien.
Téhéran mettra fin à sa collaboration avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) si les sanctions de l’ONU sont effectivement rétablies, a averti samedi la plus haute autorité iranienne en matière de sécurité nationale, après qu’un feu vert ait été donné par les Nations unies.
Le vote à l’ONU, proposé par la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, prévoit la réinstauration effective des sanctions internationales le 28 septembre, qui avaient été levées en 2015 dans le cadre d’un accord sur le nucléaire entre l’Iran et plusieurs grandes puissances.
Cette initiative des pays européens « aura pour effet de suspendre de facto la coopération avec l’Agence », a déclaré le Conseil suprême de sécurité nationale iranien dans un communiqué diffusé à la télévision. Cet organisme, qui a le dernier mot sur les questions de sécurité en Iran, est dirigé par le président Massoud Pezeshkian.
Conformément à une loi adoptée par le Parlement en juillet, l’Iran avait suspendu sa coopération avec l’AIEA à la suite de la guerre de 12 jours déclenchée le 13 juin par une attaque d’Israël sur son sol.
Cependant, l’Iran avait accepté début septembre de reprendre sa coopération avec l’AIEA après avoir convenu d’un nouveau cadre. L’Iran reprochait à l’AIEA de ne pas avoir dénoncé les frappes israéliennes, puis américaines, qui avaient ciblé ses installations nucléaires durant ce conflit.
Téhéran soutenait également que l’AIEA avait une part de responsabilité dans le déclenchement de l’attaque surprise israélienne, qui avait eu lieu un jour après l’adoption d’une résolution critique sur le programme nucléaire iranien au siège de l’agence à Vienne.
Le feu vert donné vendredi par le Conseil de sécurité de l’ONU au rétablissement des sanctions est une décision qui peut encore être annulée dans un délai d’une semaine.
Pour cela, les Européens ont établi trois conditions : la reprise des négociations directes et sans condition préalable avec l’Iran concernant son programme nucléaire, l’accès total des inspecteurs de l’AIEA aux sites nucléaires iraniens, notamment ceux qui ont été bombardés en juin, et des informations précises sur l’emplacement des matières enrichies.
L’Iran accuse les Européens de nuire aux négociations et à la diplomatie.
Le programme nucléaire iranien empoisonne depuis longtemps les relations entre l’Iran et les pays occidentaux, en particulier les États-Unis, ainsi qu’avec Israël, son ennemi juré, qui soupçonnent Téhéran de vouloir acquérir l’arme nucléaire. L’Iran dément fermement ces accusations et insiste sur son droit à un programme nucléaire civil.

