Maroc

Maâlem Baqbou : L’héritage Gnaoua doit être porté avec respect par la jeunesse

C’est avec une émotion palpable que Maâlem Mustapha Baqbou a retrouvé le public d’Essaouira, lors de la deuxième soirée du Festival Gnaoua et Musiques du Monde. Sur la grande scène de la plage, il a livré un concert vibrant, porté par une foule dense et profondément réceptive. Une énergie collective qui, selon ses mots, lui a fait oublier la fatigue et même les effets d’un rhume ayant affaibli sa voix. Présent depuis les toutes premières éditions du festival, Baqbou a vu cet événement grandir, évoluer, se structurer. Il se réjouit de la richesse des programmations actuelles et du rôle que jouent désormais les résidences artistiques dans le dialogue entre les musiques du monde. Mais pour l’artiste, l’essentiel reste ailleurs : dans la transmission et le respect de l’esprit Gnaoua. « Ce que nous faisons ne se limite pas à la scène ou à la musique. Gnaoua, c’est un état d’esprit, une manière d’être. Il faut que les jeunes qui reprennent le flambeau le comprennent : l’humilité, la rigueur et le respect sont indissociables de cette tradition », affirme-t-il, avec la gravité d’un maître soucieux de préserver l’authenticité de son art. Et de conclure : « Nous avons reçu cet héritage grâce aux sacrifices d’une génération entière. C’est aujourd’hui une responsabilité que chacun doit porter avec fierté mais aussi avec conscience. »

LE MATIN
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21 Juin 2025
À 23:59