Maroc

L’OMS ne veut pas quitter la ville de Gaza.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a affirmé mercredi qu’elle allait rester dans la ville de Gaza en dépit des appels d’Israël pour que les habitants évacuent le principal centre urbain du territoire palestinien. L’ONU estime qu’environ un million de personnes vivent dans la ville de Gaza et ses alentours.


L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré mercredi qu’elle maintiendrait sa présence dans la ville de Gaza malgré les demandes d’Israël incitant les habitants à évacuer ce principal centre urbain du territoire palestinien. « Aux civils de Gaza : L’OMS et ses partenaires restent dans la ville de Gaza », a indiqué l’organisation sur le réseau X.

Près de deux ans après le début de la guerre, qui a été déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël, l’armée israélienne a intensifié ses bombardements et ses opérations terrestres dans la ville. Celle-ci est considérée comme le dernier grand bastion du mouvement islamiste.

Mardi, l’armée a exhorté tous les habitants de la ville à partir immédiatement vers le sud, mettant en garde qu’elle allait frapper durement le mouvement palestinien Hamas. L’ONU estime qu’environ un million de personnes résident dans la ville de Gaza et ses environs.

L’OMS a exprimé mercredi sa « consternation » face à l’ordre d’évacuation israélien, affirmant que la « soi-disant +zone humanitaire+ désignée par Israël dans le sud (…) ne possède ni la taille ni l’ampleur des services nécessaires pour soutenir les personnes déjà présentes, et encore moins les nouveaux arrivants ».

Selon l’OMS, près de la moitié des hôpitaux encore opérationnels se trouvent dans la ville de Gaza, et elle souligne que le système de santé « ne peut se permettre de perdre aucun de ces établissements restants ».

« Bien que les derniers ordres d’évacuation n’incluent pas encore les hôpitaux, les incidents passés montrent à quelle vitesse ils deviennent inopérants lorsque les combats bloquent l’accès aux patients, empêchent les ambulances d’y accéder et interrompent le réapprovisionnement de l’OMS et de ses partenaires », ajoute l’organisation.

La guerre a engendré un désastre humanitaire dans la bande de Gaza, où environ deux millions d’habitants, souvent déplacés, vivent dans des conditions très difficiles.