Les analystes et techniciens écossais redoutent les Lions de l’Atlas.
L’Ecosse a été placée dans le groupe C de la Coupe du Monde 2026 aux côtés du Brésil, du Maroc et de Haïti. Le match entre l’Ecosse et le Maroc aura lieu le 19 juin.
La presse britannique, et écossaise en particulier, a largement analysé le tirage au sort de la Coupe du Monde 2026, qui a placé l’Écosse dans le groupe C aux côtés du Brésil, du Maroc et d’Haïti, considérant que les Lions de l’Atlas seront « la bête noire » de ce groupe.
Des techniciens et analystes écossais, relayés par les médias, ont évoqué la cuisante défaite de l’Écosse face au Maroc (3-0) lors de la Coupe du Monde 1998 en France. « La défaite face au Maroc en 1998 a laissé des cicatrices », souligne Pat Kevin, ancien ailier de l’équipe écossaise.
« Si vous voyez un sourire sur mon visage, c’est parce que je me force énormément », a-t-il indiqué sur les ondes de la BBC Radio 4. Il exprime son enthousiasme à l’idée de jouer contre le Brésil, en considérant qu’il faut battre Haïti, tout en admettant que « le problème, c’est le Maroc ». Il se souvient de la défaite de 1998, pensant que l’Écosse était favorite dans l’esprit des supporters mais que cela s’est avéré être un véritable supplice, laissant de très mauvais souvenirs.
« Ce match a laissé des cicatrices, peut-être plus que n’importe quel autre », a-t-il noté, ajoutant que la confrontation contre le Maroc, prévue pour le 19 juin, sera extrêmement difficile, compte tenu des résultats récents de l’équipe dirigée par Oualid Regragui. « Si vous regardez la récente série du Maroc, ils sont dans une dynamique phénoménale », a affirmé Pat Kevin.
Scott Brown, ancien capitaine de l’équipe écossaise, partage ce sentiment et souligne que le match contre le Maroc sera le plus difficile, en se rappelant du classement FIFA des Lions de l’Atlas (11e). « Au même titre que le Brésil, le Maroc dispose de joueurs de très haut niveau », a-t-il déclaré, en insistant sur la nécessité pour l’Écosse de battre Haïti pour espérer passer au second tour de la compétition nord-américaine.
James McFadden, ancien avant-centre écossais, a pour sa part jugé que le tirage au sort n’a pas été favorable à son pays. « C’est un tirage difficile. Vous avez l’affiche glamour contre le Brésil. Puis le Maroc. Les gens diront qu’ils seront l’équipe difficile, parce qu’ils ont atteint la demi-finale de la dernière édition ».
Dans les médias britanniques, les Lions de l’Atlas sont décrits comme le challenger le plus redoutable pour les Écossais. La BBC note que l’Écosse n’a pas d’autre choix que de battre Haïti pour obtenir les trois points et espérer. Les rencontres contre le Maroc et le Brésil s’annoncent compliquées, les deux équipes étant composées de joueurs de haut calibre. « Le Maroc est tête de série numéro deux mais occupe la 11e place mondiale, a été demi-finaliste lors de la dernière Coupe du monde et compte dans ses rangs des joueurs comme Achraf Hakimi, du Paris Saint-Germain, et Brahim Diaz, du Real Madrid », rappelle la BBC, signalant que la sélection marocaine a remporté ses huit matchs de qualification pour le mondial 2026, inscrivant 22 buts tout en en concédant seulement deux.
Le quotidien écossais The Scotsman précise que le Maroc est l’équipe du chapeau 2 que l’Écosse aurait voulu éviter à tout prix. « Quand les Écossais ont perdu 3-0 contre le Maroc en 1998, c’était déjà une bonne équipe. Aujourd’hui, c’est l’une des meilleures sélections au monde », souligne le quotidien, se remémorant le parcours du Maroc jusqu’aux demi-finales lors de l’édition 2022 de la Coupe du Monde, où il n’a perdu que de justesse face à la France. Oualid Regragui demeure le sélectionneur de cette génération dorée, selon le journal, ajoutant que les Lions de l’Atlas ont remporté tous leurs huit matchs de qualification. Cet hiver, le Maroc est également dans la course pour remporter la Coupe d’Afrique des Nations, qui se déroulera dans le Royaume, et est considéré comme « la meilleure équipe du continent africain ».
« Il suffit de regarder leur effectif. Les joueurs à surveiller sont le capitaine Achraf Hakimi, Sofyan Amrabat, Azzedine Ounahi, Youssef En-Nesyri et Brahim Díaz, sans oublier Hamza Igamane, l’ancien attaquant des Rangers qui brille à Lille », poursuit le journal, concluant que des menaces sont présentes partout et que le match Écosse-Maroc sera tout sauf une formalité. « Une rencontre qui s’annonce passionnante. »

