Le système bancaire conserve ses indicateurs au vert.
Le secteur bancaire national continue d’afficher de solides performances financières, avec un résultat net à fin juin 2025 qui a progressé de 25%. Le taux des créances en souffrance s’établit à 8,4% en 2024 et à 8,7% à fin septembre 2025, pour un taux de provisionnement de 69%.
Le secteur bancaire marocain continue de montrer de bonnes performances financières, selon le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques (CCSRS). Ce dernier souligne une rentabilité soutenue et une solide adéquation des fonds propres.
Cette tendance confirme « le renforcement de ses fondamentaux financiers », a déclaré le CCSRS lors de sa vingt-deuxième réunion, qui s’est tenue le mardi 23 décembre au siège de Bank Al-Maghrib à Rabat.
En se basant sur des données sociales, le résultat net du secteur à la fin juin 2025 a enregistré une hausse soutenue de 25 %, en lien avec les performances des activités de marché et d’intermédiation, selon le rapport. « Cette performance a permis de consolider davantage la solvabilité du secteur, qui affiche, en moyenne, un ratio de fonds propres de catégorie 1 et un ratio global de 13,8 % et 16,4 %, respectivement (pour des minima réglementaires de 9 % et 12 %) », a précisé la même source. En base consolidée, ces ratios s’établissent à 12,3 % et 14,3 % à la fin du premier semestre 2025.
Le Comité a également noté que « les tests de résistance macroéconomiques menés par Bank Al-Maghrib confirment la résilience du secteur face aux chocs, tout en respectant les exigences prudentielles. Le ratio de liquidité à court terme reste supérieur au seuil réglementaire ».
D’après le CCSRS, le besoin de liquidité bancaire devrait continuer à croître, passant de 132,1 milliards de dirhams en 2025, à 146,8 milliards en 2026 et à 158 milliards en 2027, en raison notamment de l’augmentation prévue de la circulation fiduciaire.
« Malgré ces conditions, le crédit bancaire au secteur non financier devrait s’accélérer à 4,1 % en 2025, et atteindre 5 % en moyenne sur l’horizon de projection », estime cependant le CCSRS, qui souligne que le taux des créances en souffrance demeure relativement élevé, s’établissant à 8,4 % en 2024 et à 8,7 % à la fin septembre 2025, avec un taux de provisionnement légèrement amélioré à 69 %.
Lors de sa vingt-deuxième réunion, le Comité a dressé le bilan final de la précédente feuille de route de stabilité financière et a validé une nouvelle feuille de route visant à consolider les acquis et à renforcer le dispositif national de stabilité financière.
Dans un communiqué, le CCSRS a précisé que « cette feuille de route s’articule autour de cinq axes structurants : le renforcement du cadre institutionnel et légal, l’approfondissement du dispositif analytique, le développement des instruments macroprudentiels, le renforcement du cadre de résolution et de gestion de crise, ainsi que l’amélioration des actions de communication en matière de stabilité financière ».
Le Comité a en outre examiné la cartographie des risques systémiques et a passé en revue les résultats des travaux de son sous-comité mensuel, permettant une analyse globale de la situation du système financier et des tendances macroéconomiques observées et attendues.
Alain Bouithy

