Maroc

Le film autrichien « Moon » ne remporte pas le Grand Prix à Salé.

Le long-métrage « Moon » (2024) a remporté le Grand Prix de la 18e édition du Festival international du film de femmes de Salé, clôturée samedi soir. Le festival s’est déroulé du 22 au 27 septembre et a été placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.


Le long-métrage « Moon » (2024) de la réalisatrice autrichienne Kurdwin Ayub a remporté le Grand Prix de la 18e édition du Festival international du film de femmes de Salé (FIFFS), qui s’est terminé samedi soir.

Le prix spécial du jury a été décerné au film « Manas » de Marianna Brennand (Brésil-Portugal, 2024), tandis que le prix de la première œuvre a été attribué à « L’année de la veuve » de Veronika Lišková (République tchèque-Slovaquie-Croatie, 2024).

L’actrice norvégienne Helga Guren a reçu le prix de la meilleure interprétation féminine pour son rôle dans « Loveable » de Lilja Ingolfsdottir (Norvège, 2024). Le prix de la meilleure interprétation masculine a été attribué ex æquo aux acteurs Housam Mohamed, Kader Benchoudar, Mortadha Hasni, Achraf Jamai et Nawed Selassie Said pour le film « Les filles désir » de Prïncia Car (France, 2025).

Par ailleurs, le prix parité l’Autre Rive a été remis au film marocain « 404.01 » du producteur Mohamed Eddarhor.

Dans la compétition officielle des films documentaires, le grand prix a été attribué à « Petit Rempart » d’Ève Duchemin (Belgique, 2025), avec une mention spéciale pour « Mother City » de Miki Redelinghuys et Pearlie Joubert (Afrique du Sud, 2024).

De plus, le prix jeune public du court-métrage a été remis à « Frères de Lait » de Kenza Tazi, tandis que le prix jeune public du long-métrage a été attribué à « 404.01 » de Younes Reggab, avec une mention spéciale pour le long-métrage marocain « Empreinte du vent » de Layla Triqui (2024).

Dans une déclaration à la MAP, le vice-président de l’Association Bouregreg et membre du comité d’organisation du festival, Mohamed Adil Hajji, a souligné que cette édition se distinguait par une programmation riche et variée, intégrant des films de divers continents et soulignant la forte présence arabe et marocaine, notamment par le film « Algues Amères » de Driss Chouika.

Le festival a mis en avant cette année le rôle des femmes dans la société à travers le cinéma, tout en interrogeant les stéréotypes présents dans certaines œuvres. Hajji a également noté l’importance de l’ouverture au public, renforcée par une intensification des projections et des conférences, ainsi que des séances en plein air sur la place du Souk El Kebir dans la médina de Salé.

La réalisatrice belge Ève Duchemin, lauréate du Grand Prix de la catégorie des films documentaires avec « Petit Rempart », a exprimé sa joie de participer au festival, indiquant qu’elle y a trouvé un cadre privilégié pour échanger avec des femmes venues du monde entier sur leurs causes et expériences.

De son côté, la réalisatrice, scénariste et productrice marocaine Asmae El Moudir a affirmé que le festival représente un espace unique mettant en valeur les œuvres nationales et internationales abordant les questions de la femme, soulignant qu’il reste l’un des rares événements cinématographiques à préserver fidèlement son essence en mettant en avant l’image et le rôle de la femme dans la société à travers le cinéma.

Elle a ajouté que le festival contribue à promouvoir la culture cinématographique à Salé, où les quartiers populaires accueillent désormais une véritable culture grâce aux projections et activités organisées chaque année. Selon elle, la continuité et l’accumulation d’expériences font du festival un rendez-vous annuel majeur, attendu avec enthousiasme par le public et renforçant la place de la femme dans le paysage cinématographique.

Cette édition a débuté par un hommage aux actrices marocaines Souad Nejjar et Farah El Fassi, à l’artiste égyptienne Hanan Motawie et à la journaliste marocaine Sabah Bendaoud.

Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ce festival, qui s’est tenu du 22 au 27 septembre, est organisé par l’Association Bouregreg et vise à soutenir les efforts pour améliorer la condition des femmes, changer les stéréotypes et promouvoir l’échange d’expériences cinématographiques.