Le Festival International de Théâtre de Casablanca 2025 s’ouvre sous le signe de l’émotion, du dialogue et de la création

La 18e édition du Festival International de Théâtre de Casablanca a été lancée mercredi soir lors d’une cérémonie d’ouverture riche en émotions, marquant à la fois les 20 ans de la Fondation des Arts Vivants et la Journée nationale du Théâtre. Organisé par cette même Fondation, le festival place cette année la Tunisie à l’honneur, en reconnaissance de sa scène théâtrale audacieuse et engagée. Animée par les comédiens marocains Mounia Lemkimel et Adil Abatourab, la soirée a été ouverte par les discours de Noureddine Ayouch, président de la Fondation, et Mohamed Jouahri, directeur général de Casablanca Events et Animation. Tous deux ont salué une édition résolument tournée vers la jeunesse, la création maghrébine et la coopération culturelle régionale. La cérémonie a rassemblé plusieurs personnalités politiques et culturelles, notamment Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, Abdellatif Maazouz, président de la Région Casablanca-Settat, et Asmâa Belkeziz, vice-présidente de la région, témoignant de l’importance croissante de cet événement pour la scène culturelle marocaine.
Deux femmes, deux icônes du théâtre maghrébin à l’honneur
Moment fort de la soirée, les hommages rendus à deux grandes figures féminines du théâtre maghrébin ont profondément ému le public. La Tunisienne Mouna Noureddine, icône du théâtre arabe, et la Marocaine Souad Khouyi, figure incontournable de la scène nationale, ont été saluées pour l’ensemble de leur carrière et leur contribution à la vitalité du théâtre maghrébin. Remises de distinctions, vidéos rétrospectives et témoignages ont ponctué ces hommages chargés de souvenirs et d’admiration.
Une création tunisienne en ouverture : « Danse Céleste »
La soirée s’est poursuivie avec la création « Danse Céleste », un drame poétique signé par le metteur en scène tunisien Taher Issa Ben Larbi. Ce spectacle raconte le parcours intérieur de Hela, une femme prisonnière des carcans familiaux, qui découvre la liberté et la poésie grâce à sa rencontre avec un écrivain atteint d’un cancer. Un récit initiatique aux accents soufis qui a transporté le public dès la première soirée.
Jusqu’au 24 mai, le public casablancais pourra assister à douze spectacles marocains et internationaux répartis sur plusieurs scènes emblématiques de la ville. Une programmation qui célèbre le théâtre comme espace de dialogue, d’émotion et de transformation, avec une attention particulière portée à la création maghrébine. Outre les représentations, le festival innove avec une série de conférences et de masterclasses dédiées aux jeunes talents. Deux grands débats sont programmés : l’un sur les dynamiques du théâtre maghrébin, l’autre sur l’engagement artistique au service de la cause palestinienne. Trois ateliers de formation porteront quant à eux sur le jeu d’acteur, la mise en scène et l’écriture contemporaine, encadrés par des professionnels reconnus.