Le CNDH plaide pour une gouvernance équitable de l’eau et de l’énergie à Genève.
Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a plaidé, mardi, pour une gouvernance fondée sur les droits humains dans les domaines de l’eau et de l’énergie. Mme Maimouna Essayed a rappelé que le mémorandum du CNDH sur le droit à l’eau comporte 52 propositions concrètes, appelant à protéger les ressources hydriques et à garantir leur répartition équitable entre les générations.
Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a plaidé, mardi lors de la 60e session du Conseil des droits de l’Homme (CDH) à Genève, en faveur d’une gouvernance basée sur les droits humains dans les secteurs de l’eau et de l’énergie. Il a insisté sur l’importance d’assurer un accès équitable et durable à ces ressources essentielles.
Dans une déclaration faite par Mme Maimouna Essayed, présidente de la Commission régionale des droits de l’Homme de Dakhla-Oued Eddahab, durant le dialogue interactif avec le Rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’eau et à l’assainissement, le CNDH a mis en avant la nécessité d’inclure tous les acteurs dans une gouvernance juste et durable, plaçant les droits humains au centre des politiques publiques.
Mme Essayed a souligné l’importance de rompre avec les approches axées uniquement sur l’augmentation de l’offre en eau, en faveur de méthodes centrées sur la gestion de la demande et la conservation des écosystèmes aquatiques.
Elle a salué, à cet égard, les efforts du Maroc en matière d’énergies renouvelables et d’optimisation de l’utilisation des ressources en eau.
Elle a rappelé que cette démarche s’inscrit dans la continuité des recommandations du CNDH dans son mémorandum sur le droit à l’eau, lequel comporte 52 propositions concrètes.
Ce document appelle notamment à réaliser un inventaire rigoureux des ressources en eau, à les protéger contre la pollution et la surexploitation, et à assurer une répartition équitable entre les générations.
Il recommande également d’étendre les services d’assainissement sûrs, en accord avec les Objectifs de développement durable, ainsi que de réviser les modèles agricoles et les politiques sectorielles qui exercent une pression excessive sur les ressources en eau.
Enfin, la représentante du CNDH a demandé à reconnaître le rôle des institutions nationales des droits de l’Homme (INDH) comme mécanismes de recours contre les violations du droit à l’eau et à l’assainissement, en particulier lorsque l’exploitation des ressources en eau à des fins énergétiques compromet l’accès équitable à ces ressources pour les générations actuelles et futures.

