Lancement de la 7ème édition du Festival « Marrakech Folklore Days »
Le coup d’envoi de la 7ème édition du Festival « Marrakech Folklore Days » a été donné jeudi soir à la Cité ocre, avec la participation de plus de 600 artistes issus de plus de 20 pays. Le film « Démons du peuple », de la réalisatrice et scénariste Sara Benhaimed, a été projeté jeudi dans le cadre de la compétition officielle des films d’écoles et des instituts de cinéma du 25ème Festival national du film de Tanger.
Le lancement de la 7ème édition du Festival « Marrakech Folklore Days » a eu lieu jeudi soir à Marrakech, avec une soirée enchantée mettant en avant la magie des arts populaires et du patrimoine immatériel universel. Pendant plus de deux heures, le public a été transporté dans un véritable voyage à travers le folklore d’anciennes nations européennes, dans le cadre du prestigieux Palais Bahia, qui accueille les spectacles du festival.
Des ensembles folkloriques d’Autriche, d’Espagne, d’Allemagne et d’Italie ont défilé sur scène, offrant au public des performances impressionnantes et partageant la diversité de leurs traditions ainsi que la richesse de leurs expressions artistiques, dans un esprit de paix, de respect et de fraternité universelle. Les troupes ont émerveillé les spectateurs avec des danses chorégraphiques et des chants exécutés avec brio, donnant lieu à de magnifiques échanges gestuels entre les artistes.
Cette soirée inaugurale a tenu ses promesses en faisant rêver le public à travers des spectacles véhiculant un message universel de compréhension mutuelle, de paix et d’authenticité artistique, tout en célébrant un métissage culturel qui souligne la diversité du patrimoine immatériel international. Chaque groupe a fièrement contribué à exprimer l’âme de son pays.
Dans une déclaration à la MAP, Youssef Hassani, directeur du festival et président de l’Association du patrimoine et du folklore, qui a organisé cet événement culturel et artistique, a indiqué que cette édition regroupe plus de 600 artistes issus de plus de 20 pays. Il a précisé que les organisateurs ont préparé un programme riche et varié, incluant des spectacles folkloriques ainsi que des ateliers qui permettront aux visiteurs et aux habitants d’apprendre les pas de danse et les rythmes musicaux de différentes régions du monde.
Dorothy, membre du groupe Volkstanzgruppe Treubach (Autriche), a également exprimé sa joie de participer à ce festival et de découvrir la culture, la gastronomie et les sites touristiques du Maroc. Organisée jusqu’au 26 octobre, en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, la Wilaya de la région de Marrakech-Safi, la Commune de Marrakech, la Maison de l’artisan, le Conseil régional du tourisme (CRT), la Fondation Jardin Majorelle et le Centre culturel « Les Étoiles de Jemaa El Fna », cette manifestation artistique et culturelle est initiée sous le thème « Héritage de la paix » et s’affirme comme un espace de rencontre, d’échange et de dialogue entre les cultures du monde.
Cette édition met également à l’honneur la culture marrakchie et les traditions de la « Dakka », symbole d’un héritage vivant et d’un art de vivre authentique. Un des moments forts de cette édition sera la tenue d’une parade réunissant différents types de folklores nationaux et étrangers, rythmée par la musique folklorique de chaque nation. Selon les organisateurs, cette manifestation culturelle, qui propose une plateforme de visibilité précieuse pour les arts populaires et renforce les liens d’amitié entre les nations, a pour objectif de promouvoir à l’international l’esprit de Marrakech, reconnue pour sa joie, son ouverture d’esprit, la chaleur humaine et l’hospitalité de ses habitants, des valeurs qui imprègnent toute la programmation de cette édition.
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Echos du FNF : Le film « Démons du peuple », réalisé et scénarisé par Sara Benhaimed, a été projeté jeudi dans le cadre de la compétition officielle des films d’écoles et des instituts de cinéma du 25ème Festival national du film de Tanger. Ce court métrage de 12 minutes raconte l’histoire de Rayan, qui grandit dans une famille aisée aux côtés de ses parents, Hassan et Ghita, dans un quartier huppé. Cependant, son enfance est loin d’être ordinaire. Doté d’une sensibilité morale et spirituelle exceptionnelle, il se distingue très tôt des autres enfants, une différence qui transformera sa vie en véritable cauchemar.
En compétition dans la même catégorie, le film « Le dernier silence », écrit et réalisé par Mahmoud El Asri, a également été projeté. Ce court métrage de 10 minutes relate l’histoire d’un homme solitaire qui, dans un monde en noir et blanc, découvre une radio mystérieuse. Peu à peu, les sons qu’elle diffuse réveillent en lui des émotions, des souvenirs… et la couleur.
Dans la catégorie des longs métrages documentaires, « La Coshta » (62 minutes), de la réalisatrice Dounia Niouf, a été présenté. Ce film raconte l’histoire de « Sarghinia », une femme ambitieuse, passionnée par l’océan, qui rêve de devenir marin. Pour y parvenir, elle s’appuie sur sa détermination et le soutien de Yissa, ancien chef des « Azdouz » dans le village de pêche traditionnelle de « Lassarga », fort de vingt années d’expérience entre mer et terre.
Dans la catégorie des court métrages, « Les jardins du paradis » (19 minutes) de Sonia Terrab a été projeté. Ce film raconte le quotidien de Naima, qui vit avec son fils Ahmed dans un bidonville, depuis la disparition de son ex-mari il y a quelques années. Lorsque l’Etat décide de les reloger, Ahmed doit changer d’école. Toutefois, la loi est claire : seul son père peut signer les documents du transfert. Naima se voit alors contrainte de partir à sa recherche.

