L’Académie Mohammed VI de Football, centre du savoir-faire en Afrique.
L’Académie Mohammed VI de Football a été conçue entre 2007 et 2010 et a observé plus de 15.000 enfants pour n’en retenir que 37. Sur les 57 joueurs accompagnés sous le mandat de Nasser Larguet, 47 sont devenus professionnels et 15 ont évolué en Europe.
L’Académie Mohammed VI de Football, résultat d’une Vision Royale, s’est affirmée comme un centre névralgique du savoir-faire sur le continent, alliant infrastructures modernes et méthodes novatrices, a souligné la Confédération africaine de Football (CAF).
À l’occasion de la CAN-Maroc 2025, « Nayef Aguerd, Azzedine Ounahi, Oussama Targhalline, Youssef En-Nesyri et Abdelhamid Aït Boudlal vont représenter le récit d’une histoire partagée. Celle d’un projet mûri dans le temps, né d’une Vision Royale et devenu aujourd’hui une réalité pleinement acceptée au sommet du football continental : l’Académie Mohammed VI de football », indique la CAF sur son site officiel.
Pour cette CAN disputée à domicile, le Maroc avance avec un symbole fort : « cinq internationaux formés dans un même centre, alignés au plus haut niveau, dans une compétition où la pression, l’exigence et l’exposition ont atteint leur paroxysme ».
« L’Académie Mohammed VI a été le fruit d’une vision et d’une initiative de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste », a rappelé Tarik El Khazri, responsable du recrutement, comme cité par la CAF. « Aujourd’hui, on parle d’une véritable marque AMF », une signature reconnue au Maroc et ailleurs en Afrique, a-t-il insisté.
Cette marque s’est illustrée sur le terrain par une maîtrise technique sous pression et une justesse dans les zones denses, mais également par l’attitude. « Une humilité face au travail, et une conscience claire de représenter quelque chose qui dépasse l’individu », a-t-il ajouté.
Pour Tarik El Khazri, la présence de ces cinq joueurs à la CAN 2025 n’est pas une finalité, mais une validation, précisant que « la maturité d’un modèle se mesure à sa capacité à produire des titulaires et des cadres dans des contextes de très haute pression, et pas seulement des professionnels ». Nayef Aguerd en est un exemple.
Défenseur central posé, il s’est affirmé comme un cadre naturel de la sélection. Azzedine Ounahi a symbolisé une excellente lecture du jeu et gestion du tempo. Oussama Targhalline a fourni discipline et équilibre au milieu de terrain. Youssef En-Nesyri, arrivé très jeune à l’Académie, a exploité son potentiel athlétique pour s’imposer au plus haut niveau.
Quant à Aït Boudlal, il incarne la continuité, représentant une génération montante déjà façonnée selon les mêmes standards. Nasser Larguet, premier directeur technique de l’Académie, a rappelé que le projet semblait colossal au départ, arrivant « avec une feuille blanche sur un projet porté par Sa Majesté le Roi ». Tout a été conçu ex nihilo : architecture, méthodologie, encadrement, modèle éducatif.
Entre 2007 et 2010, l’Académie a pris forme. Larguet a parcouru le pays, observé plus de 15 000 enfants et n’en a sélectionné que 37. Le filtre a été rigoureux. Rapidement, l’initiative a franchi le stade de laboratoire. « Dès la deuxième année, des joueurs de l’Académie ont intégré les sélections U17, U20 et olympiques », a expliqué Larguet. La dynamique s’est mise en place.
L’Académie Mohammed VI incarne, selon la CAF, une vision conçue pour élever durablement le football marocain, en privilégiant la construction à long terme au lieu de solutions immédiates. Les chiffres ont confirmé cette solidité. Sur les 57 joueurs accompagnés sous le mandat de Nasser Larguet, 47 sont devenus professionnels, 15 ont évolué en Europe, plusieurs ont participé à des Coupes du Monde, Jeux Olympiques et CAN. La formation marocaine « n’est plus une promesse, mais une filière structurée ».
Pour Nayef Aguerd, cette CAN à domicile revêt une signification particulière. « Faire partie de cette équipe qui joue la CAN au Maroc a été un immense honneur », a affirmé le défenseur, remerciant Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour « Sa vision globale du football marocain et africain ».
Le Maroc aspire à un trophée continental qui lui échappe depuis 1976, mais au-delà du résultat, il a consolidé, au fil du temps, une dominance méthodologique patiemment construite, conclut la CAF.

