La BEI approuve 240 millions d’euros en faveur de l’ONEE

La Banque européenne d’investissement (BEI) vient d’approuver deux nouveaux financements en faveur de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), pour un montant global de 240 millions d’euros. Ces fonds sont destinés à moderniser les réseaux électriques et à renforcer la production d’eau potable à l’échelle nationale.
Le premier prêt, d’un montant envisagé de 170 millions d’euros, cofinance un programme d’investissements de l’ONEE, d’une enveloppe globale de 355 millions, visant à renforcer les infrastructures de transport d’électricité. Il prévoit la construction et la modernisation de lignes haute tension (de 60 à 400 kilovolts – kV) et de postes électriques répartis dans tout le pays. Ce projet vise à réduire les pertes techniques, améliorer la fiabilité du réseau et faciliter l’intégration croissante des énergies renouvelables dans le système électrique national.
Le second financement, à hauteur de 70 millions d’euros, concerne la branche Eau de l’ONEE. Il cofinancera un programme de 140 millions d’euros initié par l’Office visant à améliorer l’efficacité et la capacité des infrastructures de production d’eau potable, tout en intégrant une stratégie de digitalisation des installations. L’objectif est d’augmenter la quantité et la qualité de l’eau traitée, tout en optimisant la consommation énergétique des processus de production et de distribution. Ces deux opérations sont appuyées le Fonds européen pour le développement durable Plus (EFSD+), un instrument de garantie de l’UE, mis en œuvre notamment par la BEI, qui vise à mobiliser des investissements durables dans les pays partenaires de l’UE. Les deux projets s’inscrivent dans la stratégie d’action de l’ONEE pour les cinq prochaines années.
Rappelons que lors de son dernier Conseil d’administration tenu le 21 avril dernier à Rabat, l’ONEE a présenté un méga-plan d’investissement 2025-2030, de 177 milliards de DH (environ 17 milliards d’euros) pour l’électricité et de 43 milliards de DH (environ 4,13 milliards d’euros) pour l’eau potable. Pour la branche électricité, le méga-plan est axé sur le développement et la réalisation de projets visant l’accélération de la transition énergétique par l’intégration massive des énergies renouvelables, le développement des moyens adéquats de stockage et de flexibilité et le renforcement du réseau de transport et son expansion, ce qui permettra d’atteindre dès fin 2027 un taux de capacité installée en énergies renouvelables de 56%.
En ce qui concerne l’activité de l’eau potable, le méga-programme d’équipement pour les cinq prochaines années est axé sur la sécurisation de la production d’eau potable et le renforcement de l’offre destinée au milieu rural ainsi que l’optimisation de l’efficacité des réseaux de production existants. À l’issue de ce programme, la capacité de dessalement prévue par rapport aux besoins en eau potable en capacité atteindra 63% en 2030.