Incident du caïd giflé : la femme impliquée risque une « sanction exemplaire », estime un juriste


Le 24 mars dernier, l’émission « Istichara Kanounia », diffusée sur MedRadio, a accueilli l’avocat Saïd Naoui pour analyser les implications juridiques de cet incident. Le juriste a entamé son intervention en rappelant que toute réaction, même face à une provocation, devait impérativement s’inscrire dans le cadre légal. Insistant sur le fait que la loi reste l’unique rempart contre l’escalade de la violence, l’avocat a souligné la nécessité, autant pour les autorités que pour les citoyens, de respecter les règles juridiques en vigueur afin de préserver l’ordre public.
La légalité doit primer sur la provocation
Dans son analyse, Saïd Naoui a insisté sur le fait que rien ne justifie le recours à la violence, laquelle reste condamnable en toutes circonstances. « Ce n’est pas parce qu’un acte vous provoque que vous devez y répondre par une violence », a-t-il souligné. Tout en reconnaissant l’émoi suscité par cet événement, il a rappelé que toute réaction doit impérativement s’inscrire dans le cadre légal. Selon lui, même face à des situations susceptibles de susciter une forte émotion, la réponse doit être rationnelle et toujours conforme à la loi. « Il y a des garanties juridiques », a-t-il précisé, insistant sur l’importance de suivre les procédures légales et de ne pas se laisser emporter par la colère ou la frustration. « Les gens doivent comprendre que la réaction légale est la seule voie à suivre », a-t-il ajouté.
L’examen juridique de l’affaire
À travers sa lecture des faits, l’avocat a souligné la responsabilité, autant pour les autorités que pour les citoyens, de se conformer aux principes fondamentaux de la loi dans la gestion de telles situations. Me Naoui a également précisé que le Code pénal prévoit des sanctions strictes en cas d’agression contre un agent de l’État. Selon lui, l’article 263 dispose que : insulter, menacer ou agresser un agent public dans l’exercice de ses fonctions est passible d’une peine de prison et d’une amende. Ces dispositions légales visent à garantir le respect de l’autorité publique tout en encadrant les comportements pouvant être considérés comme une atteinte à l’ordre public, a rappelé l’avocat, prédisant un jugement exemplaire à l’encontre de la femme en question.
Les responsabilités du caïd et la notion d’équilibre
Le juriste a tenu à préciser que les caïds sont parfois confrontés à des situations difficiles, et que la gestion de celles-ci requiert beaucoup de tact et un grand sens de la responsabilité. « Ce qui s’est passé à Témara est inadmissible : asséner des gifles à un caïd est inacceptable. Je salue ce caïd qui s’est retenu face à cette agression », a-t-il souligné.
Ce que dit le Code pénal
Article 267 : «Est puni de l’emprisonnement de trois mois à deux ans, quiconque commet des violences ou voies de fait envers un magistrat, un fonctionnaire public, un commandant ou agent de la force publique dans l’exercice de ses fonctions ou à l’occasion de cet exercice.»