Gestion de crises : la recette de Nacer Arji pour faire face aux aléas avec pragmatisme et proactivité

pour le Maroc ? C’est la question centrale de ce débat. De
, l’émission a permis d’examiner les enjeux stratégiques actuels. «Le monde évolue à une vitesse époustouflante devant nous», déclare d’abord
, citant Ibn Khaldoun pour mettre en évidence cette rapide évolution des civilisations. Il a souligné que cette accélération forçait les pays à développer une capacité d’adaptation et de prévision-anticipation sans précédent.
Une Décision Royale dictée par la nécessité
Nacer Arji a également mis en avant le lien entre cette décision et la stratégie plus large du Maroc en matière de transition écologique. «Cette décision est un signal fort qui s’inscrit dans une vision durable de préservation des ressources», a-t-il expliqué. En effet, face aux défis liés aux changements climatiques, le Maroc doit adapter ses pratiques agricoles et de consommation pour éviter une crise alimentaire future. Dans cet esprit, ce type de décision pourrait devenir plus fréquent à l’avenir si des politiques plus résilientes ne sont pas mises en place, met en garde l’invité de Rachid Hallaouy.
Trump 2 : imprévisibilité et pragmatisme à l’ordre du jour
«Nous devons être prêts à naviguer dans une diplomatie où les relations bilatérales primeront sur les grandes alliances multilatérales», avertit M. Arji. À ce propos, il rappelle que Trump privilégie les accords directs, ce qui signifie que le Maroc devra renforcer sa présence à Washington pour défendre ses intérêts. «Il faut comprendre que Trump raisonne en termes de transactions. Chaque pays doit prouver son utilité stratégique pour espérer maintenir un partenariat privilégié», a-t-il ajouté.
Le Maroc face aux recompositions géopolitiques
Le Maroc, qui bénéficie d’une relation historique avec les États-Unis et d’un accord de libre-échange unique en Afrique, se trouve en position avantageuse. «Notre pays peut tirer parti de cette dynamique en renforçant son rôle de hub économique et logistique», poursuit M. Arji avant de souligner la nécessité d’un engagement diplomatique accru pour garantir la pérennité du soutien américain à la marocanité du Sahara. «L’approche marocaine repose sur la constance et la cohérence. C’est en maintenant un dialogue actif et structuré que nous pourrons pérenniser les acquis diplomatiques des dernières années», a-t-il insisté.
L’impact positif possible des tensions commerciales sur l’économie marocaine
C’est pour ces raisons qu’il a insisté sur l’importance d’une politique d’attractivité des investissements étrangers : «Nous devons nous positionner comme une alternative crédible en matière de production industrielle pour les entreprises américaines cherchant à relocaliser hors d’Asie». Le pays pourrait capitaliser sur son rôle important dans la transition énergétique mondiale, notamment grâce au développement des énergies renouvelables. «Le Maroc, avec son savoir-faire en énergies vertes, peut capter des investissements stratégiques dans un contexte où les États-Unis cherchent à diversifier leurs fournisseurs», a-t-il précisé.
Une diplomatie marocaine proactive est nécessaire
Selon l’invité de «L’Info en Face», le Maroc a aujourd’hui une opportunité unique de s’affirmer comme un acteur central en Afrique et dans le bassin méditerranéen. Entre crise climatique, recomposition géopolitique et opportunités économiques, le Royaume dispose des atouts nécessaires pour transformer ces défis en leviers de croissance et de rayonnement international. «L’histoire nous enseigne que ce sont les nations qui anticipent et innovent qui réussissent à tirer leur épingle du jeu. Le Maroc doit impérativement s’inscrire dans cette dynamique», conclut Nacer Arji.