Maroc

Gazoduc Nigeria-Maroc : Un projet par les Africains et pour les Africains

Le projet stratégique du gazoduc Nigeria-Maroc, initié par Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le Président Buhari, et dont l’accord de coopération a été signé en mai 2017, a l’ambition d’être un catalyseur du développement économique de la région Nord-Ouest de l’Afrique.

Le Nigeria et le Maroc prévoient de construire le plus long gazoduc offshore du monde pour transporter le gaz entre les deux pays, en traversant 11 autres d’Afrique de l’Ouest. Le Royaume du Maroc et la République Fédérale du Nigeria vont ensemble étudier et prendre des mesures concrètes pour la promotion du gazoduc régional. Plus qu’un simple projet énergétique de grande envergure, les responsables des deux côtés affirment que le gazoduc régional permettra de favoriser l’intégration économique régionale. En effet, la construction du projet connaîtra la participation de toutes les parties prenantes, le but étant d’accélérer notamment la réalisation des projets d’électrification dans toute la région. Pour les responsables du Maroc et du Nigeria, ceci servira à créer un marché régional compétitif de l’électricité, susceptible d’être relié au marché européen de l’énergie mais également de développer des pôles industriels intégrés dans la sous-région dans des secteurs tels que l’industrie, l’agro-business et les engrais, afin d’attirer des capitaux étrangers, et d’améliorer la compétitivité des exportations, et de stimuler la transformation locale des ressources naturelles largement disponibles pour les marchés nationaux et internationaux. La directrice générale de l’Office national des Hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra, avait souligné que le Gazoduc Nigeria-Maroc est un projet «hautement» stratégique qui va bénéficier à quelque 400 millions de personnes dans la région. Mme Benkhadra, qui s’exprimait à l’occasion de la cérémonie de signature d’un mémorandum d’entente relatif au Gazoduc Nigeria-Maroc, entre la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Nigeria et le Maroc, a indiqué que ce projet va permettre l’acheminement de plus de 5.000 milliards de mètres cubes de réserves prouvées de gaz naturel, ce qui va dynamiser la production d’électricité et résoudre les problèmes d’accessibilité à l’énergie dans la plupart des pays traversés. Mme Benkhadra a noté que le gaz est important pour diversifier les sources d’énergie européennes. Et de conclure : «Nous travaillerons la main dans la main avec le Nigeria et la National Nigerian Petroleum Company Limited (NNPC) et la CEDEAO et ses 14 pays, en plus de la Mauritanie, pour la réussite de ce projet afin de donner à l’Afrique la place encore plus grande qu’elle doit avoir à l’échelle internationale».