FICAM : le rendez-vous où l’imaginaire change de dimensions

Et si vos dessins animés préférés devenaient jouables ? Si l’univers d’un film s’ouvrait en niveaux, missions et expériences interactives ? C’est ce dialogue entre le cinéma d’animation et le jeu vidéo que propose d’explorer, cette année, le Festival international de cinéma d’animation de Meknès (FICAM) 2025. Pour sa 23e édition, le Festival transforme la ville en hub créatif, mêlant pixels, idées, récits et technologies. L’animation ne se contente plus de raconter : elle fait jouer.
Une ville en immersion créative
Le coup d’envoi sera donné par Cédric Babouche, avec une conférence inaugurale sur le transmédia, cet art de décliner une histoire sur plusieurs supports du film au jeu vidéo, en passant par les web-séries et les expériences interactives. Une manière de souligner ce virage du FICAM vers les univers connectés et immersifs.
Former les talents de demain
En parallèle, la dixième Résidence francophone d’écriture pour le film d’animation accueillera six nouveaux talents, accompagnés pendant un mois par des mentors du secteur. Une bourse vient soutenir leur projet, dans un cadre propice à la création.
Autre temps fort de cette édition, le Forum des métiers du film d’animation revient pour sa quatrième édition. Véritable carrefour professionnel, il réunira studios d’animation, producteurs, institutions et jeunes talents dans un espace propice aux échanges. À travers des tables rondes, des sessions B2B et des présentations de studios, le forum encourage la mise en réseau et stimule les coopérations à l’échelle nationale, africaine et internationale.
Trois compétitions, trois regards
Côté compétition, le FICAM joue sur trois tableaux. D’abord, la «Courts Compét’», présidée par la cinéaste sud-coréenne Dahee Jeong, avec 35 courts-métrages en lice pour un Grand Prix de 3.000 euros. Le jury sera complété par Siham Elfaydi et le scénariste Kris. Puis, la «Longs Compèt», jugée par un jury junior composé d’élèves du lycée Paul Valéry de Meknès et de membres du Théâtre Chamat, remettra un prix de 2.000 euros.
Enfin, la Compétition «VR» revient pour une deuxième édition immersive avec, à la clé, un Grand Prix de 3.000 euros pour le meilleur film d’animation en réalité virtuelle. Parmi les temps forts, le Grand Prix Aïcha de l’animation continue d’ouvrir des portes à la jeune création marocaine. Doté de 50.000 dirhams et d’une résidence à l’Abbaye de Fontevraud (France), ce concours pionnier dans le monde arabe et en Afrique offre aux jeunes cinéastes une véritable rampe de lancement.
La culture pop s’invite au Festival
Grâce au réseau des Instituts français du Maroc, le FICAM ne se limite pas à Meknès : il s’étend pendant 10 jours à 11 villes du Royaume à travers FICAM Maroc, prolongeant l’expérience et tissant des liens entre les publics et les œuvres.
Plus qu’un festival, le FICAM 2025 est une aventure collective, un espace où l’imaginaire prend les commandes. Qu’on soit étudiant, professionnel, curieux ou simple rêveur, il suffit d’entrer dans la partie. Et à Meknès, la partie ne fait que commencer.