Emploi, investissements, Produit intérieur brut, croissance… Les chiffres très prometteurs dévoilés par le chef de gouvernement
M. Akhannouch a répondu à une question centrale sur la «stimulation de l’investissement et le dynamisme de l’emploi», dans le cadre de la séance mensuelle au Parlement.
Parlement: Le chef de l’Exécutif a présenté devant les parlementaires les derniers chiffres concernant les investissements et l’emploi dans le cadre de la la séance mensuelle des questions orales à la Chambre des représentants. Les détails.
L’année 2024 sous le signe de la résilience économique pour le Maroc. C’est ce qui ressort de l’intervention du chef de l’Exécutif au Parlement. Le Chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, a affirmé lors de la séance mensuelle des questions orales à la Chambre des représentants que le premier trimestre 2024 a connu une reprise de la capacité opérationnelle de tous les secteurs productifs. M. Akhannouch, en réponse à une question centrale sur la «stimulation de l’investissement et le dynamisme de l’emploi», a noté que plus de 63.000 emplois ont été créés dans le secteur des services et environ 34.000 nouveaux ont été enregistrés dans le secteur industriel, y compris l’artisanat, en plus de plusieurs indicateurs confirmant la reprise du secteur agricole en termes de création d’emplois. Le chef de gouvernement a souligné que les choix du gouvernement visant à favoriser la diversification économique et à rechercher de nouvelles formules pour développer les activités non agricoles suite aux années successives de sécheresse ont permis à l’économie nationale de réaliser des résultats positifs, en dépit des défis imposés par le contexte national et international, notant que le taux de croissance en 2023 a augmenté de manière significative à 3,4%, ce qui «dépasse les prévisions».
Par conséquent, a indiqué M. Akhannouch, le Maroc a pu, pour la première fois, franchir le seuil de 140 milliards de dollars de Produit intérieur brut (PIB), ce qui met en évidence «le dynamisme du tissu économique national au cours des deux dernières années». Il a également précisé que la tendance baissière du désendettement s’est poursuivie, «le taux d’endettement passant sous la barre des 70% du PIB, après avoir atteint des niveaux record en 2020». Le gouvernement a également été en mesure de réduire le déficit budgétaire à 4,3% en 2023, contre 7% en 2020, a-t-il poursuivi, notant que cela démontre «la crédibilité de l’engagement du gouvernement à ramener le déficit sous le seuil des 3% du PIB à l’horizon 2026». Par ailleurs, le chef de gouvernement a affirmé que «les succès majeurs et les progrès significatifs» obtenus dans la mise en œuvre des différentes stratégies nationales adoptées depuis le début du mandat revigoreront la volonté du gouvernement, dans les années à venir, à faciliter les conditions d’intégration économique des demandeurs d’emploi afin qu’ils jouissent du niveau de vie le plus élevé possible. Il a fait état, à cet égard, de la poursuite du programme des Cités des métiers et des compétences (CMC), dotées de filières d’un potentiel d’emploi élevé, soulignant que l’année 2023 a vu l’ouverture de 4 nouvelles CMC, proposant 100 filières dans 13 pôles professionnels, avec une capacité d’accueil de 12.780 places pédagogiques, outre l’engagement d’ouvrir 3 nouvelles CMC au cours de l’année académique 2023-2024 ainsi que l’achèvement des travaux de celle de la région de Dakhla-Oued Ed-Dahab.
Le Maroc a pu, pour la première fois, franchir le seuil de 140 milliards de dollars de Produit intérieur brut (PIB).
Tendance positive
Cette tendance positive qui a marqué l’action gouvernementale se traduit également dans les dynamiques sectorielles prometteuses, en particulier les acquis réalisés dans les secteurs du tourisme, de l’artisanat et de l’agriculture, a relevé M. Akhannouch. Les gains quantitatifs et qualitatifs en matière du volume des exportations marocaines et la promotion du label « Made in Morocco», qui se chiffre aujourd’hui à environ 43 milliards de dollars par an, notamment dans les secteurs de l’automobile, de l’aéronautique, du ferroviaire, de la construction navale et des énergies renouvelables, ainsi que de l’électronique, de l’agroalimentaire, du textile et du cuir, «démontrent concrètement la pertinence de l’action gouvernementale dans ces secteurs vitaux», a-t-il indiqué. M. Akhannouch a mis en avant «la transition qualitative» réalisée dans le secteur du tourisme, qui a attiré plus de 14,5 millions de touristes, avec des recettes record de plus de 105 milliards de dirhams, des acquis qui ont directement contribué à une véritable relance du secteur et à attirer une main-d’œuvre qualifiée dans les métiers de l’hôtellerie et du tourisme.
Grâce à ces efforts, les activités non agricoles ont permis la création de 116.000 emplois nets en moyenne annuelle durant les années 2022 et 2023, malgré les défis, a-t-il précisé, relevant que cette moyenne est supérieure à la moyenne enregistrée durant la période 2010-2015, qui n’a pas dépassé 58.000 emplois, avant de se stabiliser à 66.000 durant les années 2016-2021. Le chef de gouvernement a également passé en revue «les efforts continus du gouvernement pour mettre en œuvre les piliers de Génération Green, qui vise à donner la priorité à l’élément humain, renforcer la production agricole et augmenter sa compétitivité», ajoutant que le secteur agricole ouvre des voies prometteuses pour l’investissement et le partenariat public-privé, tout en restant ouvert aux aspirations des jeunes entrepreneurs. L’ensemble des acquis engrangés «confirment l’efficacité des choix opérés en faisant de l’investissement un mécanisme de création d’emplois décents, notamment en encourageant les projets qui s’inscrivent dans le cadre du développement socio-économique du Maroc», a conclu M. Akhannouch. Par ailleurs, le chef de gouvernement a affirmé que la Commission des investissements dans son ancienne version et la Commission nationale des investissements (CNI) ont réalisé des résultats inédits avec la tenue de 12 sessions ayant permis l’approbation de 199 projets de conventions et d’avenants aux conventions pour un montant global de 241 milliards de dirhams (MMDH), permettant de générer près de 140.000 emplois directs et indirects. Le chef de gouvernement a précisé que la CNI, instituée par la nouvelle Charte de l’investissement, a tenu cinq sessions qui ont été sanctionnées par l’adoption de 115 projets totalisant 173 MMDH et permettant la création de plus de 96.000 emplois directs et indirects.
Le gouvernement a été en mesure de réduire le déficit budgétaire à 4,3% en 2023, contre 7% en 2020.
Charte de l’investissement
La nouvelle Charte de l’investissement prévoit une batterie de mesures intégrées ayant conféré à l’investissement privé son efficience opérationnelle escomptée avec un impact immédiat sur la dynamique de l’emploi et l’entreprise marocaine, a affirmé M. Akhannouch, notant que le capital national couvre 69% du volume des investissements objet des conventions approuvées lors des cinq dernières sessions. Et de préciser que la répartition sectorielle des projets d’investissement approuvés fait ressortir une diversité tangible des secteurs ciblés, lesquels sont prioritaires et à haute valeur ajoutée et que le Maroc s’emploie à renforcer, notant qu’il s’agit des secteurs de l’industrie, du commerce, du transport, de la logistique, des énergies renouvelables, des mines et des télécommunications, ainsi que de secteurs à dimension sociale comme l’enseignement, la santé et le tourisme. La Commission des investissements dans son ancienne version ou la CNI (actuelle) constitue un levier majeur ayant permis d’imprimer une forte dynamique à l’investissement privé et à l’amélioration de sa gouvernance, a-t-il relevé, notant que la Commission ambitionne d’assumer pleinement le rôle qui lui échoit en termes de mise en œuvre des axes de la nouvelle Charte de l’investissement et de la mise en place d’un nouveau modèle économique compétitif et d’un climat d’affaires favorable à l’investissement.
Dans le même cadre, le chef de gouvernement a souligné que le gouvernement est déterminé à lancer une série d’outils ambitieux et intégrés de dynamisation de l’entrepreneuriat comme prélude principal à l’accélération économique et à la création d’emplois stables et de qualité, faisant état de l’achèvement de la conception de la feuille de route stratégique 2023-2026 relative à la promotion du climat d’affaires qui s’articule autour de trois axes principaux comprenant 10 chantiers prioritaires et 46 initiatives stratégiques.
Pour accélérer la mise en œuvre de cette transformation structurante, la Commission nationale du climat des affaires est mobilisée en tant que principal canal visant à accompagner le développement de ce domaine en parfaite coordination avec les différents partenaires des secteurs public et privé, a-t-il indiqué, notant que la Commission a lancé 70% des initiatives et projets en 2023 dont 44% ont été réalisés, tandis que les autres seront programmés dans les années à venir.
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Record des IDE
Bilan.
Les investissements directs étrangers (IDE), affichant une croissance significative depuis le début de l’année, ont atteint 13,1 milliards de dirhams (MMDH), un «niveau record sans précédent pour le Royaume», a annoncé le chef de gouvernement, Aziz Akhannouch. En réponse à une question centrale lors de la séance consacrée aux questions mensuelles à la Chambre des représentants sous le thème «Stimuler l’investissement et la dynamique de l’emploi», M. Akhannouch a affirmé que cette progression est l’un des résultats directs des réformes profondes mises en place par le gouvernement, «visant à renforcer la position du Maroc à l’échelle mondiale et à en faire une destination de premier plan pour les investissements internationaux».
Dans ce contexte, M. Akhannouch a souligné que le gouvernement, en exécution des Hautes Instructions Royales, s’attache à tracer les contours du leadership marocain dans les secteurs d’avenir, notamment en accompagnant la transition énergétique globale et en accélérant la mise en œuvre de «l’Offre marocaine» pour l’hydrogène vert, et ce à travers la mobilisation des terrains nécessaires et des infrastructures de haute qualité ainsi que des expertises techniques et humaines, en adéquation avec les besoins des investisseurs pour faire du Royaume un acteur compétitif dans ce secteur prometteur. Il a, en outre, fait savoir que la dynamique des investissements s’est également manifestée par l’attraction de plusieurs projets stratégiques, dont le plus récent est la signature, la semaine dernière, d’un accord pour la création d’une unité industrielle intégrée de production de batteries pour véhicules électriques. Ainsi, M. Akhannouch a relevé que cette initiative unique en son genre dans la région du Moyen-Orient et d’Afrique, d’un coût total d’investissement de 12,8 MMDH, permettra de créer 17.000 emplois directs et indirects, dont 2.300 emplois hautement qualifiés.
Indicateurs
Désendettement
La tendance baissière du désendettement s’est poursuivie avec un taux d’endettement passant sous la barre des 70% du PIB, après avoir atteint des niveaux record en 2020.
Projets
La Commission nationale des investissements (CNI), instituée par la nouvelle Charte de l’investissement, a tenu cinq sessions qui ont été sanctionnées par l’adoption de 115 projets totalisant 173 MMDH et permettant la création de plus de 96.000 emplois directs et indirects.
Activités non agricoles
Les activités non agricoles ont permis la création de 116.000 emplois nets en moyenne annuelle durant les années 2022 et 2023, malgré les défis. Cette moyenne est supérieure
à la moyenne enregistrée durant la période
2010-2015.