Elections en Afrique : La démocratie et la paix, les indissociables gages de prospérité
Lors d’une rencontre organisée par la Commission de l’UA et Policy Center
Perspectives : La Commission de l’Union africaine et le Policy Center for the New South (PCNS) ont organisé le 2 mai 2024, au siège du Policy Center for the New South, un dialogue-séminaire sur les élections et la démocratie en Afrique. Cette rencontre, tenue sous le thème: «Élections et démocratie en Afrique: Nouvelles perspectives, leçons apprises et meilleures pratiques», a mis l’accent sur les réformes électorales, l’engagement de la société civile et l’intégrité des médias dans le processus électoral à travers le continent africain..
Aujourd’hui, l’Afrique est confrontée à de nombreux défis dont ceux de la paix et la sécurité. Parallèlement aux problématiques globales communes liées aux changements climatiques, le continent connait de profondes mutations. Pour accompagner ce processus, la démocratie se construit progressivement en Afrique. Afin de décrypter cette évolution et traiter la question épineuse de la démocratie et des processus électoraux en Afrique, la Commission de l’Union africaine (UA) et le Policy Center for the New South (PCNS) ont organisé le 2 mai 2024, au siège du Policy Center for the New South, un dialogue-séminaire sur les élections et la démocratie en Afrique. Cette rencontre tenue sous le thème : «Élections et démocratie en Afrique : Nouvelles perspectives, leçons apprises et meilleures pratiques», a été l’occasion de braquer les projecteurs sur les réformes électorales, l’engagement de la société civile et l’intégrité des médias dans le processus électorale sur le continent. A l’ouverture de cette conférence Karim El Aynaoui, président exécutif du Policy Center for The New South, a mis en avant la question de l’importance des élections et la démocratie en Afrique relevant que les pays du Sud croient dans les principes universels. M. El Aynaoui a mis l’accent aussi sur le rôle de la recherche et du partage d’idées. Il faut dire que l’Afrique continue de se frayer sa voie à travers des processus électoraux de plus en plus démocratiques. Toutefois, il reste du chemin à faire. «Certains pays connaissent des difficultés et des retards en termes de paix et de sécurité», souligne-t-il notant que des moyens de transition plus aisés avec l’organisation des élections plus juste et plus équitables sont nécessaire.
Renforcer les outils d’observation des élections
S’exprimant à cette occasion Bankole Adeoye, commissaire de l’Union africaine aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité a commencé par s’interroger sur la définition de la démocratie en Afrique.
Il a aussi dressé un portrait de l’état actuel du monde tout en mettant en exergue le positionnement de l’Afrique dans ce schéma et comment l’UA peut répondre aux différentes tendances nationales et nationalistes qui se dessinent à travers le monde. «Il faut continuer de déployer de façon plus robuste et structurée les missions d’observation des élections (…) La démocratie se forge au niveau national au plus bas de l’échelle et ce n’est pas à partir du niveau le plus élevé. C’est localisé au niveau du pays. Lorsque le pays va avoir un processus démocratique qu’il s’est auto-approprié c’est là qu’il y a la démocratie mais il faut que les normes soit universellement acceptables», affirme le commissaire de l’Union africaine aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité. Et de poursuivre : «Ces missions doivent être fondé et créées avec un esprit extrêmement indépendant et neutre.
C’est la raison pour laquelle nous sommes rassemblés ici à Rabat avec plus de 70 participants. Notre objectif est de constituer une masse critique et confiante compétente avec des esprits indépendants d’Africains qui sont là pour observer des élections et contribuer à l’amélioration progressive de nos démocraties».
Le responsable a aussi relevé que «la démocratie c’est là où il y a des institutions publiques qui répondent aux besoins de la population et qui sont capables de remplir leurs fonctions. Et donc les organes de gestion des élections sont importants». Pour conclure, le Commissaire de l’Union africaine aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité a souligné : «Nous devons travailler ensemble pour construire une Afrique démocratique et une Afrique qui soit paisible. La démocratie sans paix ne peut être stable. Il nous faut la paix pour construire mais il faut la démocratie pour assurer que la paix demeurera ».
Ce séminaire a été organisé en deux parties. La première session a mis l’accent sur la nécessité de réformer les processus électoraux, alors que la seconde a été axée sur le rôle de la société civile et des médias. Il s’agit de mettre en avant l’importance d’assurer une plus grande autonomie dans la gestion des activités électorales, favorisant ainsi une coopération active et régulière entre tous les acteurs impliqués dans le processus électoral. Il est question également de mettre en lumière le rôle de la société civile et des médias dans la garantie de l’équité des procédures, de la transparence et de la paix pendant les élections.
A noter que cet événement se déroule en parallèle de la troisième formation spécialisée pour les observateurs électoraux de l’UA (conjointe entre le ministère des affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger et l’Union africaine).