Droits de douane américains : une « douche froide » pour les exportateurs marocains (ASMEX)


Pour Hassan Sentissi, président de l’Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX), cette annonce constitue « une douche froide » pour les opérateurs marocains. Il rappelle que le Maroc et les États-Unis sont liés par un accord de libre-échange depuis 2006, et que l’introduction de nouveaux tarifs douaniers vient remettre en question certains acquis de cet accord.
Une marge de manœuvre diplomatique à exploiter
Malgré ce coup dur, Hassan Sentissi estime que le Maroc dispose encore d’une marge de négociation avec Washington. Il met en avant les bonnes relations diplomatiques entre les deux pays, notamment dans des secteurs stratégiques comme l’armement et la sécurité, qui pourraient jouer en faveur d’un assouplissement de ces mesures.
Il appelle ainsi à une mobilisation du lobbying marocain, afin de défendre les intérêts des exportateurs nationaux et de limiter l’impact de ces nouvelles taxes. « Il est crucial d’intensifier nos efforts pour alléger ces droits de douane », insiste-t-il.
Un protectionnisme assumé par Trump
Ces nouveaux tarifs s’inscrivent dans une politique protectionniste assumée par Donald Trump, qui vise avant tout à protéger l’industrie américaine face à la concurrence étrangère. L’essor des exportations chinoises vers les États-Unis figure parmi les principales préoccupations de l’administration Trump, qui cherche à réduire la dépendance du pays vis-à-vis des importations et à stimuler la production nationale.