Driss Lachguar : architecte du futur du parti socialiste.
Driss Lachguar est devenu Premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) après avoir été membre du Bureau politique et militant de base. Sous sa direction, l’USFP a engagé des réformes telles que la digitalisation du travail organisationnel et une ouverture sur la société civile.
A une époque où les repères se brouillent et où les idéaux politiques ont du mal à perdurer face au pragmatisme opportuniste, Driss Lachguar se démarque comme une figure exceptionnelle. Il a restauré la dignité de l’action politique et le sens du militantisme socialiste. Visionnaire, il a fait du leadership de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) une école de sérieux, de courage et de fidélité aux valeurs fondamentales de la gauche marocaine. Évoquer Driss Lachguar, c’est faire le bilan d’une expérience qui a confirmé la place prépondérante du parti dans le paysage politique national, préservant la brillance de la pensée socialiste et la vitalité de la démocratie.
Driss Lachguar a débuté son parcours dans les amphithéâtres de la Faculté de droit de Rabat, où, en tant que jeune étudiant, il s’engage avec passion dans le mouvement socialiste. En 1975, il figure parmi les fondateurs de la Jeunesse socialiste et, l’année suivante, il est arrêté par les forces de police en raison de ses convictions, une épreuve qui marquera sa détermination pour la liberté et la justice. De militant de base à membre du Bureau politique, il accède au poste de Premier secrétaire du parti, gravissant les échelons par légitimité, rigueur et conviction. Son parcours s’inscrit dans la grande lutte démocratique d’une génération qui a refusé la soumission au profit d’une réforme constante.
Sous son leadership, l’USFP est devenu un parti plus moderne, dynamique et ouvert. Driss Lachguar a compris très tôt que la politique ne se limite pas à des discours, mais qu’elle implique une construction collective. Il a instauré un nouveau rythme avec des débats permanents, une ouverture vers la société civile, et une féminisation et un rajeunissement des instances, tout en numérisant le travail organisationnel. Cette réforme crucial a redonné vie et crédibilité à la maison socialiste. Loin du culte de la personnalité, il a privilégié une direction partagée où chaque militant est un acteur du changement, permettant au parti de retrouver son rôle moteur dans la réflexion nationale.
Dans un climat souvent marqué par la démagogie, Driss Lachguar se distingue par une approche rationnelle et mesurée. Sa force réside dans sa capacité à gérer les différences sans diaboliser l’opposition, faisant du débat une école de respect mutuel. Sous son mandat, l’USFP a évité des divisions nuisibles grâce à l’emphase mise sur le dialogue interne et la cohésion. Cette méthode a également influencé la scène politique nationale, où il a souvent agi comme un médiateur lors de tensions politiques et sociales, rappelant que la politique doit être un service public et non un champ de bataille personnel. Ainsi, il a représenté l’esprit d’une gauche responsable : ferme dans les principes, mais ouverte dans sa méthode.
Driss Lachguar a marqué l’action parlementaire entre 1999 et 2007 comme une référence. En tant que leader du groupe socialiste, il a défendu avec force les valeurs de justice sociale, de transparence et de défense des citoyens. Son style mêlait rigueur juridique et vision étatique, renforçant la crédibilité du travail législatif. Plus tard, dans le gouvernement d’Abbas El Fassi, en tant que ministre chargé des relations avec le Parlement, il a établi une dynamique de coordination institutionnelle exemplaire. Son implication a été déterminante pour solidifier le principe de séparation des pouvoirs et le respect entre institutions.
Réélu depuis le 9ᵉ Congrès, Driss Lachguar incarne la continuité du leadership. Sa réélection massive lors du 12ᵉ Congrès de Bouznika (17–19 octobre 2025) n’est pas seulement un hommage, mais la reconnaissance de son efficacité. Ce congrès a montré que l’USFP est capable de s’auto-réformer, de débattre librement et de s’engager collectivement vers l’avenir. Dans son discours d’ouverture, qualifié d’historique, il a établi les bases d’un nouveau cycle en déclarant : « Pour un Maroc en essor — économique, social et institutionnel ». En suivant de près les travaux des commissions, il a démontré qu’un véritable chef accompagne, inspire et fédère, sans imposer.
Face à une politique traversée par une crise de sens, Driss Lachguar redéfinit la mission de l’USFP : être la conscience sociale du Maroc plutôt qu’un simple acteur électoral. Les défis futurs sont considérables, notamment rétablir la confiance des citoyens, proposer une alternative crédible et instituer la justice sociale au travers de politiques concrètes. Sous sa direction, le parti s’engage dans les grands chantiers du pays, y compris la régionalisation avancée, l’équité territoriale, l’éducation, la santé, le logement, l’emploi et la transition écologique. Ce programme, riche d’écoute et d’expertise, positionne l’USFP comme un partenaire lucide dans la transformation nationale, inscrivant le socialisme marocain dans une modernité responsable, proche des réalités quotidiennes.
Dans un monde politique souvent marqué par la volatilité, Driss Lachguar incarne la constance et la loyauté. Il prouve qu’il est possible d’être à la fois stratège et humaniste, ferme tout en étant à l’écoute. Son parcours illustre la résilience d’un homme et la renaissance d’un parti. Le 12ᵉ Congrès a confirmé plus qu’un leader : il a validé une vision pour un Maroc juste, démocratique et inclusif. Grâce à cette école de sérieux et de renouveau, l’Union socialiste reste une référence morale et politique, car l’USFP ne se contente pas d’honorer son passé, mais le prolonge chaque jour dans l’action, la pensée et la fidélité à l’idéal d’un Maroc pour tous. Driss Lachguar n’est pas seulement un dirigeant politique, mais la conscience d’une époque, le témoin d’un combat et le passeur d’un héritage inspirant l’avenir.
Par Mohamed Assouali
Secrétaire provincial de l’USFP – Tétouan

