Dépenses de l’État : Akhannouch appelle son gouvernement à serrer la ceinture

Maîtrise des dépenses publiques : une priorité gouvernementale
Dans ce sens, le Chef de gouvernement a donné des directives fermes pour réduire les dépenses de personnel, en limitant les recrutements aux besoins essentiels garantissant la mise en œuvre des grandes réformes et le bon fonctionnement des services publics. Il a ainsi insisté sur l’importance d’une gestion plus efficace des ressources humaines, axée sur la formation, l’évaluation et la mobilité intersectorielle, afin de combler les déficits sans alourdir la masse salariale.
Coup de frein pour les dépenses de fonctionnement
Le Chef de l’Exécutif a mis l’accent également sur la modernisation de l’administration, tout en misant sur une gestion plus rationnelle des moyens. «Les administrations devront réduire leurs consommations en eau et électricité, limiter les locations de véhicules et d’immeubles, ainsi que restreindre les frais de transport et de déplacement. Ces mesures s’inscrivent dans le cadre du Pacte pour une administration exemplaire, qui vise à instaurer une gestion plus responsable des deniers publics», souligne la correspondance. Le haut responsable gouvernemental recommande également la mutualisation des infrastructures numériques, des archives et du parc automobile, ainsi que l’adaptation des structures administratives aux réalités actuelles pour éviter les doublons et maximiser l’efficience des services de l’État.
Investissements : priorité aux projets stratégiques
Dans ce souci de rationalisation, M. Akhannouch exige une réduction drastique des dépenses liées à l’acquisition de véhicules administratifs et à la construction ou l’aménagement de bâtiments publics. Il a également rappelé l’importance de régulariser en amont la situation juridique des terrains destinés aux nouveaux projets, afin d’éviter des blocages administratifs et financiers inutiles.
Objectifs de croissance et discipline budgétaire
Notons que le processus de validation des propositions budgétaires sera lancé entre le 14 avril et le 14 mai 2025, lors des travaux des commissions de programmation et d’analyse de la performance. Ces instances, réunissant des représentants du ministère des Finances et des départements concernés, auront pour mission d’évaluer les propositions sous l’angle de la performance et de l’efficience budgétaire. À travers cette série de mesures, le Chef du gouvernement envoie donc un message sans équivoque : l’ère des dépenses publiques incontrôlées touche à sa fin et chaque dirham doit être dépensé à bon escient. Reste à voir comment ces directives seront appliquées sur le terrain et si elles permettront de tenir le cap des ambitions gouvernementales.