Deep Tech Summit 2025 : l’Afrique au cœur de l’innovation mondiale


. Les discours des intervenants ont mis en lumière une vision ambitieuse de l’avenir, fondée sur une Afrique capable non seulement de consommer, mais aussi de produire et d’exporter des innovations technologiques. De l’
à la gouvernance éthique, chaque intervention a souligné l’importance de repenser le progrès à travers le prisme de l’inclusivité et de l’impact sociétal.
L’Afrique, créatrice de solutions innovantes selon Hicham El Habti
À travers ces mots, il a jeté une lumière éclatante sur une vérité incontournable : l’Afrique, forte de sa jeunesse dynamique, ne doit pas se contenter d’être une spectatrice passive de l’évolution technologique, mais en devenir le moteur. Avec 60% de sa population âgée de moins de 25 ans, le continent détient une clé précieuse pour propulser l’innovation. Cette démographie, loin d’être une simple donnée statistique, représente un levier stratégique sans égal. «L’Afrique a une place unique à occuper dans cet avenir», a-t-il martelé, soulignant que la technologie ne devait pas être envisagée uniquement comme une ressource à consommer, mais plutôt comme un secteur où le continent doit s’imposer en tant qu’acteur majeur, capable non seulement de créer, mais aussi d’exporter des solutions novatrices, à la hauteur des défis globaux du XXIe siècle.
L’innovation, un moteur de progrès social pour Yassine Laghzioui
M. Laghzioui, loin de se laisser séduire par les angoisses liées à l’essor de l’intelligence artificielle, a défendu avec vigueur l’idée que cette technologie est bien plus qu’une simple avancée technique : elle est un catalyseur de changement, un moteur puissant de l’innovation. Pour lui, l’IA représente une opportunité sans précédent pour l’humanité, un levier de taille pour résoudre des défis globaux majeurs, tels que la réduction de l’empreinte écologique. «L’intelligence artificielle n’est pas une menace», a-t-il déclaré, avec une assurance teintée de sagesse, «elle est une réponse aux défis immenses qui nous attendent».
Tout en soulignant la force potentielle de l’IA, M. Laghzioui a également insisté sur l’importance cruciale d’une approche collective pour faire émerger des solutions innovantes. Selon lui, le développement des technologies Deep Tech en Afrique ne saurait être le fruit d’efforts isolés ou disjoints. Il a donc appelé à une alliance féconde entre les acteurs publics et privés, soulignant que seul un partenariat solide et structuré pourrait garantir que ces technologies, porteuses de promesses extraordinaires, servent avant tout le bien commun. En cela, l’innovation en Afrique ne doit pas être perçue comme une simple compétition technologique, mais comme un impératif moral et collectif, où chaque avancée doit bénéficier à l’ensemble de la société, et non à une élite restreinte.
L’intelligence artificielle, une révolution éducative et sectorielle selon Jalal Charaf
Dans le secteur éducatif, M. Charaf explique que l’IA offre de nouvelles possibilités pour repenser la relation entre enseignants et étudiants. Il souligne que cette technologie permet de créer une expérience d’apprentissage plus interactive et personnalisée, où les étudiants deviennent acteurs de leur propre savoir. «L’IA permet de transformer l’enseignement traditionnel en une interaction plus riche et stimulante, en incitant les étudiants à réfléchir et à comprendre, plutôt que de simplement mémoriser.» Cette transformation de l’apprentissage est renforcée par l’automatisation des tâches répétitives telles que la correction des tests et la création de contenu, permettant aux enseignants de se concentrer davantage sur l’interaction humaine et la qualité des échanges avec leurs élèves.
En dehors de l’éducation, M. Charaf met en lumière l’impact majeur de l’IA dans des secteurs essentiels tels que l’agriculture, l’environnement et l’économie. «L’IA permet de gérer plus efficacement nos ressources naturelles, de prédire les rendements agricoles et d’optimiser les processus économiques», explique-t-il. Il estime que cette technologie est une clé pour relever des défis écologiques complexes, notamment en matière de gestion des crises environnementales et en permettant l’adoption de modèles économiques plus durables. Pour lui, l’IA est un catalyseur essentiel pour accompagner le continent africain dans sa transition vers un avenir plus résilient et responsable.
Cependant, malgré ses immenses potentialités, M. Charaf met en avant l’importance d’une vigilance accrue dans l’utilisation de l’IA. «La propagation de fausses informations et la gestion incorrecte des données peuvent avoir des conséquences dramatiques. Il est crucial de garantir la sécurité et la fiabilité des informations traitées par l’IA.» Il plaide ainsi pour une gouvernance éthique rigoureuse, afin que l’IA serve véritablement le bien commun, tout en évitant les dérives qui pourraient en découler.
L’Afrique, un terrain fertile pour l’innovation technologique selon Stephen Ciesinski
Dans son analyse, M. Ciesinski n’a pas omis de souligner les défis inhérents aux projets de Deep Tech, soulignant qu’ils nécessitent un investissement de temps, d’efforts et de ressources considérables. Cependant, il voit ces défis comme des catalyseurs potentiels pour l’Afrique, capable de développer des innovations ayant un impact révolutionnaire. «L’Afrique peut devenir un moteur mondial de Deep Tech, à condition que les bonnes conditions soient réunies», a-t-il précisé, insistant sur le fait que l’innovation ne se limite pas à la technologie seule, mais repose également sur des partenariats solides et sur une vision collective.
M. Ciesinski a mis en avant la collaboration entre ingénieurs, scientifiques et investisseurs comme étant la clé du succès pour libérer le potentiel de l’innovation africaine. À ses yeux, une coopération étroite et stratégique entre ces acteurs essentiels est un levier incontournable pour surmonter les obstacles et maximiser les résultats. Cette collaboration, selon lui, constitue le fondement d’une véritable révolution technologique, capable de transformer les économies et les sociétés du continent.
M. Ciesinski voit que l’Afrique, loin d’être un simple spectateur, peut être un acteur clé dans la transformation numérique, capable de jouer un rôle prépondérant dans le développement des technologies de demain. Pour lui, il ne fait aucun doute que les startups africaines, soutenues par des investissements et des partenariats appropriés, sont en mesure de transformer les défis en opportunités et de s’imposer comme des pionnières sur le marché technologique global.