Crise des valeurs : le cri d’alarme de Abdelhak Najib

Interrogé sur les principales valeurs perdues, l’écrivain cite, entre autres, la bienveillance, le respect, l’honnêteté et le sens du bien commun, qui s’effacent lentement mais sûrement. Ce recul, note-t-il, ne menace pas seulement notre présent : il met en péril notre avenir. Dès lors, plusieurs questions s’imposent : comment transmettre à nos enfants les principes qui font aujourd’hui défaut à la société ? Comment leur parler de responsabilité lorsque l’irresponsabilité devient la norme ? Et comment évoquer le respect lorsque la violence verbale est banalisée ? Autant d’inquiétudes qui traduisent l’urgence d’agir.
Le lien humain à l’épreuve de l’hyperconnectivité
L’auteur insiste également sur un point essentiel : la responsabilité est à la fois collective et individuelle. Chacun d’entre nous doit agir à son niveau, à travers ses paroles, ses gestes et ses choix du quotidien. «Il ne suffit pas d’attendre que les autres changent : c’est dans l’engagement personnel que réside la force du changement», précise-t-il. Et d’ajouter que cette responsabilité individuelle se double d’une nécessité fondamentale : donner l’exemple aux enfants. Car c’est à travers ce que nous incarnons et transmettons concrètement que les jeunes générations apprendront à construire un monde plus juste. Leur offrir des modèles vivants de respect, d’empathie et de civisme est la clé pour que les valeurs ne restent pas de simples mots, mais deviennent des réalités vécues et partagées.
Ce défi est d’autant plus crucial que le Maroc s’apprête à accueillir des événements sportifs internationaux d’envergure. Nos moindres faits et gestes seront le prisme à travers lequel les millions de visiteurs présents parmi nous jugeront notre développement et le niveau de notre progrès socioculturel.
Pour une société plus humaine : un appel à agir
Au-delà de la présentation d’un livre, ce moment d’échange traduisait à l’évidence une prise de conscience collective de l’importance de se parer de valeurs éthiques pour immuniser la société et renforcer sa cohésion.
Mais, malgré la décrépitude des principes moraux qui marque de larges pans de la société, elle estime que tout n’est pas perdu. Tant qu’il existe des voix pour alerter, des espaces pour débattre et des citoyens prêts à se mobiliser, il reste possible de raviver les valeurs qui s’effacent.
Cette note d’optimisme a trouvé un écho favorable auprès du public, qui a lancé un appel pour élargir le débat et engager une discussion impliquant les différentes parties prenantes de la société. Il est temps, en effet, de provoquer un sursaut salvateur pour que les valeurs qui ont toujours fait la force des Marocains retrouvent leur place centrale au sein de l’école, de la famille et de la communauté tout entière.


