Maroc

Corruption d’eurodéputés : La justice belge classe l’affaire sur l’implication du Royaume

L’ambassadeur du Maroc en Pologne n’est plus suspecté

Parlement européen : En 2023, le Parlement européen avait adopté une résolution accusant le Maroc et le Qatar d’ingérence après que plusieurs eurodéputés avaient été accusés de recevoir des pots-de-vin de ces pays.

La justice belge a clos l’enquête sur la présumée affaire de «corruption» impliquant l’ambassadeur du Maroc en Pologne, Abderrahim Atmoun, faute de preuves. Les enquêteurs belges se sont rendus à Rabat mais n’ont trouvé aucune preuve de corruption. La poursuite de l’enquête a été transférée à la justice marocaine, ce qui signifie probablement la fin du dossier côté belge. La présumée affaire de corruption faisait écho à une affaire plus médiatisée de corruption impliquant le Parlement européen au sujet de la candidature qatarie pour l’organisation de la Coupe du monde 2022.
A noter que l’enquête concernait la corruption de membres du Parlement européen en vue d’obtenir des avantages politiques. Les suspects comprenaient : Pierantonio Panzeri, Francesco Giorgi, Eva Kaili, Marc Tarabella et Maria Arena. La question de la corruption du Qatar, liée à l’amélioration de son image avant la Coupe du monde de la FIFA, a également été liée à ces personnes. Même si les suspects ont été remis en liberté, l’enquête se poursuit.

Le scandale a contribué à renforcer la réglementation sur le lobbying au Parlement européen, à accroître la transparence des activités des députés européens et à limiter leurs contacts avec les lobbyistes. En 2023, le Parlement européen avait adopté une résolution accusant le Maroc et le Qatar d’ingérence après que plusieurs eurodéputés avaient été accusés de recevoir des pots-de-vin de ces pays.

Cette résolution avait mis en lumière un système de corruption et de blanchiment d’argent impliquant plusieurs députés européens et leurs assistants, orchestré pour influencer les décisions du Parlement en faveur de ces nations. Ces accusations avaient tendu les relations entre le Maroc et l’Union européenne.

Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, avait alors dénoncé les «campagnes médiatiques et judiciaires persistantes» visant à nuire au partenariat bilatéral entre le Maroc et l’UE.