Casablanca à l’heure d’une transformation spectaculaire

Il est 9 h à la gare de Casa Voyageurs. Une immense sphère contemporaine d’entrelacs de bois doré attire le regard d’Adama. «Akwaba» (Bienvenue en baoulé) inscrit aux côtés de 29 salutations parmi les plus utilisées en Afrique l’interpelle. «Dès l’arrivée, la gare révèle, avec créativité, où nous sommes. À Casablanca : épicentre du Maroc, point de jonction entre l’Europe et l’Afrique», affirme à la MAP ce jeune Ivoirien, arrivé en LGV depuis Tanger. En voyage d’affaire au Maroc, ce trentenaire profite de son séjour pour visiter certaines grandes villes du Royaume. Une expérience rendue possible malgré la contrainte du temps grâce à Al Boraq. «La possibilité de faire du shopping, d’acheter des souvenirs, ou même de régler ses services téléphoniques facilite grandement le déplacement», a-t-il souligné, exprimant son admiration pour les services numériques et l’espace de la gare qui se veut un réel «espace de vie».
À destination d’Al Maarif, Mohamed partage le Tramway avec un grand nombre de touristes, dont le déplacement sera marqué par l’exposition Casa Art’Way qui personnalise chaque station. Certains se dirigent vers leurs hôtels ou auberge de jeunesse à Bab Marrakech. D’autres préfèrent faire l’escale au centre-ville ou au marché central pour un déjeuner au poisson frais avant de commencer l’aventure casablancaise.
De l’autre côté de la métropole, un autre récit de mobilité s’écrit. À Sidi Maarouf, un gigantesque pont à haubans marque l’entrée interne du sud de Casablanca. Dominant les lieux, cet échangeur urbain imposant relie la métropole par ses trois niveaux, ses grands giratoires, leurs bretelles et sa lumière. S’inscrivant dans le cadre du développement de la ville de la capitale, le pont a notablement amélioré la liaison vers des grands pôles de services de la zone, en l’occurrence Casa City Finance et Casa Near shore, desservis également par les transports publics. Se déplacer pour le travail n’est plus un problème pour les employés de centaines d’entreprises.
En parallèle avec ce vaste réseau, se développent des expériences de mobilité plus individualisées et de plus en plus innovantes. Pour rester compétitifs, nombre de chauffeurs de taxi ont commencé à s’organiser autour de plateformes numériques, proposant des réservations par application ou via des numéros de téléphone. Une modernisation progressive qui témoigne de la digitalisation galopante du secteur de la mobilité urbaine, désormais tirée par l’innovation et les attentes d’une clientèle connectée. Que ce soit en profitant de l’air frais de l’Atlantique le long de la côte ou en s’immergeant sous terre, au cœur du plus long tunnel du Maroc (tunnel des Almohades), la mobilité devient un plaisir à la métropole. Et les travaux continuent à Casablanca. De nouvelles voies et expériences sont en route. Pour cette phase, la transformation cible les pénétrantes de la métropole.
Par Hajar Erraji


