Maroc

Ça sonne de partout : y a-t-il un gouvernement au numéro demandé ?

Samedi 27 septembre 2025, des centaines de jeunes ont manifesté dans plusieurs villes marocaines, notamment à Casa et Rabat, en réclamant des améliorations en matière de santé, d’emploi, d’enseignement et de justice. Les forces de l’ordre étaient présentes en masse pour tenter de maîtriser la situation, et des manifestants ont été interpellés de manière parfois musclée.


Samedi 27 septembre 2025 sera une date marquante, voire exceptionnelle. Des centaines de jeunes ont mobilisé leurs réseaux sur les réseaux sociaux pour descendre dans les rues de plusieurs villes marocaines, notamment Casablanca et Rabat, afin de faire entendre des revendications sociales qui ne concernent pas seulement la « Génération Z ».

Sous le slogan scandé avec force « Le peuple vise la chute de la prévarication », des thèmes comme la santé, l’emploi, l’enseignement et la justice ont été mis en avant. Tout cela s’est déroulé sous le regard attentif des forces de l’ordre, présentes en grand nombre dans un effort manifeste pour contenir les passions ou réagir rapidement si nécessaire.

Les manifestants, y compris de jeunes adolescents, ont manifesté un enthousiasme débordant. L’atmosphère, avec la présence de nombreux micros et caméras visiblement ravis d’avoir matière à couvrir, a contribué à cet entrain. Cependant, la police, qui avait d’abord observé, est rapidement passée à l’action en procédant à l’arrestation de certains manifestants, souvent de manière assez musclée, les plaçant dans des véhicules de service attendant d’être remplis.

Malheureusement, un excès de zèle était présent. Il est en effet légitime de se demander quel risque un jeune, simplement occupé à faire une déclaration à la presse, pouvait représenter pour être extrait de son champ d’expression et conduit à l’arrière d’un fourgon de police.

Bien que les forces de l’ordre aient en partie atteint leur objectif, ce sont les conséquences qui interpellent. Tous ces jeunes doivent retourner rapidement dans leurs lycées ou universités, ainsi qu’à la chaleur de leur foyer. Pour que la routine quotidienne puisse se poursuivre sans trop d’obstacles, le sort de ces jeunes repose maintenant sur ce gouvernement qui se vante de ses « belles réalisations », alors que la réalité est tout autre : amère, épuisante, insoutenable.

Avant cette « Génération Z » et ces grandes agglomérations, des citoyens plus âgés vivant dans des villages reculés avaient déjà exprimé leur dégoût et leur colère. Il est crucial de les écouter et d’agir en conséquence pour éviter de donner prise à ceux qui guettent la moindre occasion pour nuire à notre pays.

**Par Mohamed Benarbia**